10 supporters de Montpellier sont interdits de stade après les incidents qui ont émaillé le match de Ligue 1 contre le TFC au stadium de Toulouse. 3 mineurs vont devoir répondre d'usage de fumigènes. Alexandre Roux, président du club de supporters Indians Tolosa revient sur ces incidents.
Le match de Ligue 1 qui a opposé le TFC, Toulouse Football Club au MHSC, Montpellier Hérault Sport Club, à Toulouse ce dimanche 2 octobre 2022, était classé "match à risques" par la Division nationale de lutte contre le hooliganisme.
Malgré les mesures spéciales pour ce genre de rencontre, des débordements ont eu lieu au niveau de la tribune visiteurs. Utilisations de nombreux engins pyrotechniques, fumigènes, les forces de l’ordre ont dû intervenir et faire usage de gaz lacrymogène pour empêcher le saccage de la buvette du Stadium par des supporters montpelliérains.
Le match a été interrompu temporairement par la LFP en raison de ces incidents.
Dans la tribune opposée, les Indians Tolosa, club de supporters, présidé par Alexandre Roux ne se sont pas rendus compte des débordements. "Oui, il y a eu une interruption de 15 minutes mais il y avait tellement une bonne ambiance et le match était super bien avec tous ces buts".
Il y avait des fumigènes mais ils ont été utilisés de façon festive. Cela a donné encore plus d’ambiance à la tribune et c’était un super moment.
Alexandre Roux, président Indians Tolosa
"Il y a une vraie hypocrisie autour des fumigènes" selon Alexandre Roux.
Lorsqu’il y a trop de fumigènes dans les gradins, la ligue de football professionnel donne des amendes au club et ils se remplissent les poches. Mais derrière, lorsqu’il faut faire des images pour annoncer les prochaines rencontres sur les chaînes de télévision, la ligue aime bien utiliser des images de fumigènes pour promouvoir les matchs et les grosses ambiances dans les stades.
Alexandre Roux, président Indians Tolosa
10 supporters de Montpellier interdits de stade
Au total, dans cette rencontre, il y a eu 6 buts, mais aussi "un fonctionnaire de police légèrement blessé et 15 interpellations pour possession, transport et utilisation de fumigènes et d’artifices non détonants".
Selon le communiqué du procureur de la République, sur les 15 personnes qui ont été placées en garde-à-vue, 10 ont été déférées et ont écopé d'interdictions de stade, a-t-on appris mardi de sources judiciaire et proche de l'enquête.
L'objet de ces interpellations :
- violences volontaires sur agent de la force publique,
- destruction et dégradations de biens d'utilité publique,
- introduction et usage de fusées ou d'artifices dans une enceinte sportive.
Parmi les interpellés : trois mineurs de 13, 14 et 16 ans. Ils ont été identifiés pour avoir fait usage de fumigènes dans la tribune des supporters du TFC. "Ils sont convoqués mercredi pour recevoir une réponse pénale aux faits qui leur ont été reprochés", précise le communiqué.
Alexandre Roux trouve "abusé de faire passer devant la justice des adolescents. D’un côté on utilise les fumigènes de manière encadrée et de l’autre côté on va juger des enfants parce qu’ils ont allumé des fumigènes de façon festive pendant un match de football. On parle des incidents pendant le match et donc des fumigènes alors que c’était purement festif pour mettre l’ambiance et encourager l’équipe".
Pour nous, ce qui est important, c’est d’encourager les joueurs et de mettre l’ambiance en tribune donc oui, on utilise parfois des fumigènes.
Alexandre Roux, président Indians Tolosa
2 enquêtes ouvertes
Deux personnes ayant aussi introduit et fait l'usage d'artifices se voient aussi reprocher des faits de violence sur agents de la force publique.
Le communiqué précise également que deux enquêtes sont ouvertes :
- une pour des faits de violences volontaires et des dégradations de biens d'utilité publique commises à la buvette réservée aux supporters de Montpellier
- introduction dans le stade et l'utilisation d'artifices détonants, notamment au sein de la tribune des supporters toulousains.
À ce jour, "le Montpelliérain maintenu en garde à vue a été déféré en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité avec réquisition d’emprisonnement avec sursis et d’interdiction de stade". Son passage devant le juge pour l’homologation a eu lieu cet après-midi mardi 4 octobre.