Le procureur d'Ajaccio nous indique ce jeudi après-midi qu'il vient d'ouvrir une enquête pour faux et usage de faux dans l'affaire du vin bleu corse. Des étudiants toulousains avaient montré que ce vin contenait un colorant. Une enquête est également ouverte pour pratiques commerciales trompeuses.
Des étudiants toulousains avaient révélé en juin dernier, en publiant une étude, la présence d'un colorant E133 dans le vin bleu corse Imajyne.
A la suite de notre article, les producteurs de ce vin avaient fourni à nos confrères corses un rapport de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) montrant qu'il n'y avait pas de colorant E133 dans leur vin.
Or, dans ce document une ligne aurait été effacée : il s'agit de celle concernant le E131. Elle figure bien sur le document original de la DGCCRF.
Entre les lignes Rouge Allura et Indigotine, on devrait lire : Bleu Patenté E131 : 2,6 mg/litre
A la suite de la diffusion de ce document, le procureur d'Ajaccio a donc décidé d'ouvrir une enquête sur la production à la presse d'un document qui apparaît falsifié.
Ce mercredi le procureur Eric Bouillard avait déjà indiqué avoir ouvert une enquête pour pratiques commerciales trompeuses.
Joint par téléphone le procureur nous précise que pour ce type d'infraction, les personnes physiques risquent 2 ans d'emprisonnement et 300 000 euros d'amende ou 10 % du chiffre d'affaires.