Vidéaste passionné d’aéronautique, Josh Cahill va réaliser un de ses rêves les plus fous : partir au Groenland à bord d’un Airbus flambant neuf. Départ prévu mercredi 7 décembre depuis l’aéroport de Toulouse. Il témoigne avant de prendre son envol.
S’entretenir quelques minutes avec lui relève d’un exploit. D’abord parce qu’il est souvent en mode avion. Ensuite parce qu’une fois qu’il atterrit et qu’il rétablit la connexion, il s’occupe de monter, découper et publier ses dernières vidéos sur les réseaux sociaux.
Bref, Josh Cahill est un homme occupé. Depuis plusieurs années, cet aventurier 2.0 parcourt des milliers de kilomètres à bord d’avion de toutes sortes. Sri Lanka, Arabie Saoudite, Zimbabwe, Papouasie Nouvelle-Guinée… Il a voyagé presque partout sur le globe.
À force de tous ces va-et-vient, Josh Cahill est devenu un véritable critique de vols long-courriers. Passionné, il documente depuis plusieurs années chacune de ses escapades. Le tout est mis en ligne sur sa chaîne YouTube qu’il a lancée en janvier 2008.
Sa prochaine destination : le Groenland. Il va s’y rendre à bord d’un Airbus A330-800 affrété par la compagnie aérienne Air Greenland. Avant de prendre le large, il a accepté de s’entretenir avec France 3 Occitanie.
France 3 Occitanie : Vous vous apprêtez à voyager à bord d’un avion baptisé Tuukkaq. Que pouvez-vous nous dire à son sujet ?
C’est bien le nom de l’avion même si je ne sais pas comment ça se prononce (rires) ! Il sera livré officiellement ce mercredi et va effectuer son tout premier vol pour le Groenland. Il remplace l’ancien Airbus qui arrête de voler. C’est un événement. Je pense que même le président du parlement du Groenland va se rendre à l’aéroport pour accueillir l’avion !
C’est un événement vraiment très spécial pour tous les gens qui habitent au Groenland.
Josh Cahill
France 3 Occitanie : Pourquoi est-ce si important pour vous d’aller au Groenland au départ de Toulouse ?
C’est un événement vraiment très spécial pour tous les gens qui habitent au Groenland. D’abord parce que c’est l’une des premières fois qu’un avion de ce type va faire ce trajet jusqu’au Groenland. C’est un vol unique. Air Greenland est une toute petite compagnie aérienne. Ils n’ont qu’un vol par jour, notamment à destination de Copenhague au Danemark. Et il n’y a que trois compagnies qui desservent le Groenland. Même si c’est l’une des plus grandes îles au monde, c’est vraiment un tout petit territoire avec très peu d’habitants. Et même aujourd’hui, c'est l'un des endroits les plus reculés du monde.
France 3 Occitanie : Combien de temps allez-vous rester là-bas ?
Cette fois-ci, je vais uniquement y rester pendant deux jours. Ensuite, je vais rentrer en France. Mais je m’y suis déjà rendu un peu plus tôt cette année. J’y étais resté bien plus longtemps, presque quatre semaines. Mais il fait vraiment très froid là-bas. Beaucoup trop froid pour moi, même ! (rires) Il y a beaucoup de neige aussi. La meilleure saison pour s’y rendre c'est vraiment pendant l’été. L’hiver, les températures sont beaucoup trop extrêmes.
France 3 Occitanie : Comment vous sentez-vous, avant ce vol si spécial ?
Je suis un petit peu décalé par rapport au fuseau horaire (jetlag). Je reviens tout juste du Sri Lanka. Je suis passé par Londres avant d’arriver à Toulouse. Et quand j’ai atteri, j’ai commencé à être vraiment excité. Déjà, à l’atterissage j'ai vu l’avion d’Air Greenland, j'ai même pu le prendre en photo, mais de loin. Je le trouve magnifique, vraiment. Je me sens heureux et j’ai hâte d’y être.
Au final, je consomme très peu. En tous cas, je consomme beaucoup moins que les gens qui roulent, qui ont un appartement.
Josh Cahill
France 3 Occitanie : Que pensez-vous de Toulouse ?
Je suis déjà venu à Toulouse plusieurs fois. La dernière fois remonte déjà à deux ans. Je voyageais avec une compagnie aérienne ougandaise. C’est toujours bien de revenir à Toulouse, j’ai beaucoup de bons souvenirs ici. Pendant la pandémie je ne pouvais plus rien faire ni aller nulle part. Alors je suis vraiment content de revenir ici, surtout pour faire un vol aussi spécial.
France 3 Occitanie : Ces dernières années, vous avez beaucoup voyagé en avion. Ce mode de transport pollue énormément. Est-ce que vous essayez quand même de limiter votre empreinte carbone ?
J’ai calculé mon empreinte carbone. Et je fais attention, quand je le peux. C’est vraiment très important pour moi. Je ne possède ni voiture, ni maison, ni appartement. Je ne fais pas de shopping. J’utilise toujours les transports en commun partout où je vais. Ces trois dernières années, j’ai simplement loué des Airbnb. Tout ce que j’ai économisé en loyers, je l’ai investi dans mes projets de voyage. Et au final, je consomme très peu. En tous cas, je consomme beaucoup moins que les gens qui roulent, qui ont un appartement etc. C’est ce qui a un vrai impact sur l’environnement.