"J'éternue sans arrêt et mon nez brûle", les allergies au pollen explosent, la quasi-totalité de la France classée en alerte rouge

Le nombre de personnes allergiques a bondi ces dernières années en France. En 2024, 30% de la population est allergique et ça ne va pas s'arranger. Selon les estimations de l’OMS, 50% de la population mondiale sera touchée en 2050. La faute en partie au réchauffement climatique.

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Le nez qui coule, les yeux qui piquent, toutes les personnes allergiques redoutent l'arrivée du printemps et l'augmentation des pollens. La région Occitanie est placée en alerte rouge et les professionnels tirent le signal d'alarme. 

"Ça s'est aggravé depuis 3 ou 4 ans"

Mélanie est étudiante à Toulouse. Et chaque année, au printemps, elle ne peut pas passer plus de 20 minutes dans la nature sans prendre des médicaments : "J'ai découvert par hasard à l'adolescence que j'étais allergique", témoigne Mélanie. "Au début, je gérais, mais ça s'est aggravé depuis 3 ou 4 ans". 

"Le pire, c'est au mois de juin", poursuit-elle. "Là, j'éternue sans arrêt et j'ai le nez qui me brûle. Sans parler de mes yeux très secs". Mélanie a même dû changer de médicament : "les anciens ne me soulageaient plus", raconte-t-elle. "Il a fallu que j'en essaye trois pour en trouver un enfin efficace". 

Les yeux qui grattent, la gorge qui démange, et les difficultés respiratoires sont des signes que le pollen est bien de retour. Depuis début juin, la quasi-totalité de l’Hexagone est en alerte rouge avec un risque élevé d’allergie au pollen de graminée, selon le réseau national de surveillance aérobiologique. 

50% de la population allergique en 2050

À l’initiative des spécialistes en allergologie, un colloque se tenait ce jeudi 6 juin à Toulouse pour définir une orientation stratégique de prise en charge des patients. Il faut dire que le nombre de personnes allergiques augmente inexorablement depuis les cinquante dernières années. Et ce n'est pas fini.

"Actuellement, 30% de la population mondiale est allergique. Déjà, ce chiffre, il est assez vertigineux. Et en plus de cela, l'OMS prédit qu'en 2050, c'est 50% de la population qui sera allergique", nous rappelle le Pr Laurent Guilleminault, pneumo-allergologue au CHU de Toulouse.

Allergies respiratoires, mais aussi alimentaires ou aux médicaments. "Avec notre mode de vie actuel, avec moins d'exposition aux infections, plus de sédentarité, plus de pollution et une alimentation qui a changé, notre système immunitaire se met de plus en plus à se défendre contre les allergènes", explique ce spécialiste.

De moins en moins d'allergologues

Prendre rendez-vous avec le Pr Laurent Guilleminault ? Le délai est de huit à douze mois, répond le pneumo-allergologue. "La moyenne d'âge est de 59 ans. On estime qu'un tiers des allergologues vont partir à la retraite dans les cinq ans. Et dans le même temps, on a un numerus clausus qui a fait que la génération d'après est pratiquement vide, explique le spécialiste.

D'où ce défi aujourd'hui : comment fluidifier le parcours de soins, depuis la consultation chez le médecin généraliste jusqu'à l'éventuelle consultation au CHU en passant par l'allergologue de ville. La question de la formation en allergologie est ici aussi au cœur du débat. Et cela passe par un travail de réflexion pour un plan, une stratégie, permettant une prise en charge la plus optimale possible des personnes allergiques.

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