Perpignan : une campagne européenne pour défendre le droit à l’avortement face à l'extrême droite

La campagne européenne "Ma voix, mon choix" a fait étape à Perpignan. Avec un double objectif : défendre l'IVG accessible pour toutes et dans toute l'Europe. Et sensibiliser aux risques pour les droits des femmes face à l'extrême droite.

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C’est la plus grosse campagne féministe européenne : des centaines d’organisations et des milliers de militantes pour deux missions : garantir l’accès gratuit à l’avortement et forger un réseau de lutte contre l’extrême droite comme ici, à Perpignan, ville gérée par le Rassemblement National.

 "On va dans toutes les villes en France mais nous mettons un point d’honneur à aller dans les villes d'extrême droite parce qu’on sait que s’il y a des forces, des mouvements politiques qui s’opposent aux droits des femmes, c’est d’abord l’extrême droite. Quand des gouvernements d’extrême droite accèdent au pouvoir, une des premières choses qu’ils font c’est de s’en prendre à l’avortement. Il n’y a qu’à voir en Italie où, jour après jour, les accès à l’avortement sont de plus en plus réduits", explique Alice Coffin, porte-parole "Ma voix, mon choix".

Avortements interdits 

Si, en France, le droit à l’IVG a été inscrit dans la Constitution, d’autres pays l’ont interdit et même pénalisé. Spécialiste de l’Andorre, Myriam Almarcha est venue témoigner de la situation des femmes dans cette principauté où l’avortement est totalement interdit.

"C’est un droit passible de prison, c’est très compliqué pour les femmes qui veulent faire cette démarche et qui doivent pour cela aller à l’étranger. Nous avons des données, c’est une moyenne de 140 femmes par an qui partent en Catalogne, ou qui partent en France, pour laquelle nous ne disposons pas de chiffres", détaille Míriam Almarcha Parìs de l'Université de Perpignan.

Avortements clandestins

Les procédures sont très coûteuses pour celles qui ont les moyens d’avorter à l’étranger et elles peuvent être dangereuses pour celles qui ne le peuvent pas. Infirmière à l'Hôpital de Perpignan, Renée Verdu a été conseillère au Planning Familial dans le département et a connu les avortements clandestins. Aujourd’hui, elle veut sensibiliser les jeunes générations pour ne plus jamais connaître cela.

"Donc les femmes venaient, le médecin venait, les avortait, où et comment, on n'ose pas vous le dire, parce que des fois c’était sur des tables de cuisine", se souvient Renée Verdu, ancienne conseillère au Planning Familial.

Objectif de l’initiative citoyenne : un million de signatures pour arriver jusqu’à la Commission Européenne, et demander une action voire le vote d'une une loi. 

Écrit avec Marie Boscher. 

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