"Je suis outré par ce genre de propos et en colère", explique Jean-François Mignard, en réaction aux propos d'Elisabeth Borne

Elisabeth Borne, Première ministre, fait encore parler d'elle. Elle "ne comprend plus certaines de ses prises de positions" de la Ligue des Droits de l'Homme. Allant même jusqu'à parler "d'ambiguïtés face à l'islamisme radical". Des propos qui ne laissent pas Jean-François Mignard, président LDH Haute-Garonne, sans réaction.

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Au cours des questions au gouvernement au Sénat, mercredi 12 avril, Elisabeth Borne, qui a "beaucoup de respect" pour la LDH, avoue qu'elle "ne comprend plus certaines de ses prises de positions". Selon elle, "cette incompréhension n’est pas nouvelle, elle s’est fait jour dans ses ambiguïtés face à l’islamisme radical et elle s’est confortée depuis quelques mois". Des propos qui ont "surpris" le président de la LDH.

Ces propos interviennent après ceux du ministre de l'Intérieur, qui souhaitait "regarder" les subventions publiques. Ce mercredi 12 avril, le journal l'Humanité, a publié en une, un appel en soutien à l’association, signé par 1 000 personnalités. 

La colère de la LDH

Jean-François Mignard, président de la LDH Haute-Garonne, ne peut cacher sa colère face à ces propos tenus par la Première ministre. "Je pense qu’elle se laisse, comme une partie de son gouvernement, aller vers des positions de plus en plus à droite, voire d’extrême droite", martèle-t-il.

Jean-François Mignard est clair : " Il y a une incapacité à gouverner de manière apaisée, avec de plus en plus d’autoritarisme, de mensonge". Pour lui, "cela est plus dangereux quand il s’agit du Premier ministre. On est sourd à la parole des syndicats, on discrédite les associations, on s’en prend à la société civile… Que va-t-il rester ?", s’interroge le président de la LDH Haute-Garonne.

Sa colère ne désemplit pas au fil des minutes d’entretien. "C’est un gouvernement qui est en sursis, qui s’enfonce chaque jour un peu plus en se fermant au dialogue, en étant dans un rapport de force. Si on n’est pas d’accord, on tape, dans les manif, on tape, on blesse, on fait peur. Et on tape sur la société civile, c’est une dérive autoritaire".  

"On n’a jamais subit de telles attaques depuis 39-45"

"La LDH a toujours été une référence en termes de respect du droit. On a toujours joué le jeu, avec un rapport de loyauté. Mais on n’a jamais subi de telles attaques depuis 39-45", s’indigne Jean-François, révolté face à cette situation, où la LDH est accusée de "connivence au terrorisme".

Pour lui, "on pourrait rire de cette situation, si cela n’était pas aussi grave." Il confirme que Patrick Baudouin, président de la LDH France, se dit prêt à assumer un débat avec la Première ministre Elisabeth Borne. 

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