Le maire de Toulouse et président de l'UMP 31 était resté silencieux depuis les résultats de dimanche soir. Ce mercredi il convient que la droite et le centre n'ont pas réussi à mobiliser leurs électeurs. Et confirme qu'il ne donne pas de consigne de vote pour les duels PS-FN.
On le retrouve presque comme un simple militant UMP, distribuant des tracts sur le marché du Cristal, à Toulouse tôt ce mercredi matin. Trois jours après le premier tour des élections départementales, Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de l'UMP de Haute-Garonne, est réapparu dans l'arène politique.
La droite et le centre éliminés dans un canton sur trois
Depuis dimanche soir, il s'était refusé à tout commentaire et avait fui les plateaux télé. Il faut dire que son pari de faire tomber la majorité PS au Conseil général de la Haute-Garonne a fait l'effet d'un pétard mouillé : dans huit des 27 cantons, l'union UMP-Centre ne sera même pas au second tour. Et même sur Toulouse, ses adjoints et conseillers municipaux candidats ont presque tous étaient devancés par les binomes du PS."Une déconvenue"
"Ce n'est pas une déroute, c'est une déconvenue", reconnaît Jean-Luc Moudenc. Après avoir analysé les votes bureau par bureau, il estime que ce sont les électeurs de la droite et du centre qui ne sont pas allés voter dimanche. Il faut donc, estime-t-il, convaincre encore.Le PS a déjà gagné le département !
Pourtant, lucide, le maire de Toulouse indique qu'il n'y a plus de suspense : pour lui le Parti Socialiste va conserver le département de la Haute-Garonne, cela ne fait plus de doute.Quant au "ni-ni" de l'union de la droite et du centre en cas de duels PS-FN comme c'est le cas dans 7 cantons de Haute-Garonne pour ce second tour, le maire de Toulouse, ancien centriste, confirme qu'il ne donne pas de consigne de vote car "les électeurs ne sont pas des enfants".
EN VIDEO / Jean-Luc Moudenc interrogé par Corinne Lebrave et Frédéric Desse