Léon Marchand a remporté ce dimanche soir sa première médaille olympique aux Jo de Paris. Et quelle médaille. Le Toulousain a décroché l'or aux 400 4 nages, laissant ses concurrents 15 mètres derrière lui. Un exploit salué par le monde entier. Décryptage avec son entraîneur de la première heure.
"Extraordinaire", "Stratosphérique" ou encore "Le roi Léon", ce lundi 29 juillet, la presse du monde entier ne tarit pas d'éloge sur l'exploit du nageur toulousain, Léon Marchand, et sa première médaille d'or aux JO de Paris, remportée avec brio dans un 400m 4 Nages, où il a semblé survoler le bassin.
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Léon Marchand, qui laisse ses adversaires 15 mètres derrière lui et se permet même de réaliser un nouveau record Olympique en 4'2"95. Une fierté pour la France, mais aussi pour son club toulousain, les dauphins du TOEC. On décrypte le phénomène Léon Marchand avec son entraîneur de toujours, Nicolas Castel.
France 3 Occitanie : Nicolas Castel, comment avez-vous vécu cette incroyable finale Olympique ?
Nicolas Castel : "Nous étions dans les tribunes de La Défense Arena avec Bob Bowman. C'était exceptionnel, un moment magique, hors du temps. Et ce public, qui l'encourageait pendant sa longueur de brasse, c'était merveilleux. Je crois que c'est la première fois que je vis un tel moment avec une telle ambiance dans une épreuve de natation internationale.
La noche en que Léon Marchand 🇫🇷 rompió el récord de Michael Phelps en 400m combinados
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Merci, @Visa @VisaMX 🫶 pic.twitter.com/mjVpNlaGwP
On a bien observé tout ce qui se passait avant la course. On a vu Léon sourire. On a senti sa décontraction et ça nous a beaucoup rassurés sur ce qui allait suivre. "
France 3 Occitanie : Quand on voit cette performance, c'est juste exceptionnel. Qu'est-ce-qui fait la différence entre Léon Marchand et les autres nageurs dans cette finale olympique ?
Nicolas Castel : "Ce qui fait la différence ? C'est lui (rires). Non plus sérieusement, Léon, c'est quelqu'un de généreux dans l'effort, à l'entraînement, au quotidien ou en compétition. Quand il a un objectif en tête, il met tout en place, il organise les choses, y compris dans son entourage, pour atteindre son objectif et réussir. Il a l'intelligence, la détermination et il ne se ment pas.
Après arriver à un tel niveau, c'est un ensemble de chose bien sûr. C'est le travail aux États-Unis avec Bob Bowman, c'est un équilibre dans son environnement et toutes ces petites choses qui lui ont permis de se construire depuis son enfance.
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Ce qui est génial avec Léon, c'est qu'il profite, il s'amuse. Il est là où il a envie d'être. La piscine et ses compétitions, c'est son terrain de jeu. Il prend du plaisir et il n'y a rien qui vienne parasiter ce plaisir."
France 3 Occitanie : Pouviez-vous imaginer une telle ascension lorsque vous avez accueilli dans notre club des dauphins du TOEC ?
Nicolas Castel : "Quand je l'ai vu arriver au club, il avait sept ans. À cet âge-là, il est impossible de détecter quoi que ce soit. Quand on travaille avec les enfants, l'idée, c'est avant tout de leur transmettre le plaisir de nager. On ne pense pas à l'avenir. En fait, rien n'est écrit d'avance.
Après, Léon, comme tous les autres, a passé des étapes. Et à chaque étape, on débloque des compétences, toujours avec le plaisir de nager. Et Léon, il a bien adhéré à cette philosophie, qui est l'ADN des dauphins du TOEC.
Passionnant pour les néophytes comme moi qui découvrent le phénomène Léon Marchand ! 👏👏Et pour les autres... https://t.co/EtyFoy00LN
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Tout s'est fait progressivement avec lui, défi après défi, challenge après challenge. Il n'y a pas eu de déclic soudain, où s'est dit : c'est bon, il va remporter des médailles. Cette progression en douceur lui a permis de devenir ce qu'il est aujourd'hui. Un sportif serein, très fort mentalement et qui n'a pas peur parce qu'il est lui, tout simplement.
Léon est très juste dans sa posture, simple et efficace. Depuis 15 ans que je l'entraîne, il a suivi ce chemin. C'est ce qui fait sa grande force par rapport aux autres aujourd'hui."
Pour Léon Marchand, les JO de Paris ne font que commencer. Ce mardi 30 juillet, le nageur Toulousain tentera de décrocher deux nouvelles médailles au 200m papillon et au 200m brasse, un doublé encore jamais réalisé aux Jeux Olympiques.
Il enchaînera ensuite avec les séries du 200m 4 nages, dont il est le double champion du monde en titre. Il terminera enfin avec le relais 4 x 100m 4 nages en fin de semaine.