La justice a reçu la traduction "officielle" du prêche de l'imam de Toulouse, l'enquête se poursuit

Le parquet de Toulouse, qui a ouvert une enquête préliminaire après un prêche controversé de Mohamed Tataï, a indiqué avoir reçu la traduction d'un interprète assermenté. L'enquête continue.

La traduction du prêche controversé contre les juifs prononcé par l'imam de la Grande Mosquée de Toulouse est désormais disponible pour la justice. Le parquet de Toulouse a indiqué à France 3 que le document lui a été remis vendredi 13 juillet en fin de journée. 

Désormais, le parquet dispose donc d'un texte traduit de l'arabe en français et "certifié prononcé" par un interprète assermenté par la justice. L'enquête n'est pas pour autant terminé : il faut désormais, en confrontant les mots prononcés et les textes de lois, vérifier que l'infraction d'incitation à la haine est bien constituée. Ce travail pourrait se poursuivre jusqu'au mois d'août a précisé le parquet de Toulouse. 
 
L'enquête préliminaire a été ouverte le 29 juin par le parquet de Paris à la suite de deux plaintes et d'un signalement opéré par le préfet de la Haute-Garonne lui-même saisi par le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc. Cela faisait suite à la publication sur un site internet spécialisé américain de la vidéo du prêche prononcé fin 2017 et sous-titrée en anglais. Mohamed Tataï y cite un hadith concernant l'extermination des juifs et évoque également la fin de l'Etat d'Israël. 
 
Mohamed Tataï, dans une interview accordée à France 3, a réfuté toute attaque antisémite et s'est excusé auprès de la communauté juive en expliquant que ses propos ont été déformés et décontextualisés, et que cette citation avait justement pour intérêt d'expliquer que l'extermination des juifs conduirait à la fin du monde.

Des explications qui n'ont pas convaincu. Jusqu'à la Grande Mosquée de Paris, qui après avoir soutenu l'imam toulousain dans un premier temps, a ensuite "lâché" Mohamed Tataï. De son côté, la communauté juive, toujours profondément meurtrie par les crimes antisémites commis à Toulouse par Mohammed Merah en 2012, a choisi de rompre avec l'imam de la Grande Mosquée, inaugurée dans le quartier d'Empalot fin juin, estimant avoir été "trahie". 

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