Une perquisition dans les bureaux d'Airbus a eu lieu jeudi dernier à Suresnes, près de Paris, dans le cadre de l'enquête sur le "Kazakhgate" portant sur des soupçons de corruption en marge de contrats conclus sous la présidence de Nicolas Sarkozy avec le Kazakhstan, a-t-on appris auprès d'Airbus.
"Nous confirmons qu'une opération a été menée dans les bureaux d'Airbus dans le cadre de l'enquête judiciaire relative au Kazakhstan", a fait savoir le groupe auprès de l'AFP. "Comme la procédure est actuellement en cours, nous n'avons pas d'autre commentaire à faire sur le sujet. Airbus est pleinement engagé à coopérer avec les autorités", a ajouté la même source.
Le patron d'Airbus Tom Enders, deux autres hauts responsables d'Airbus Group ainsi que l'avocate (et ex-ministre sous Jacques Chirac) Noëlle Lenoir ont été entendus courant octobre comme témoins dans cette enquête par la police, à la demande des juges d'instruction du pôle financier de Paris.
En octobre 2010, la France et le Kazakhstan avaient annoncé un accord pour la fourniture de 45 hélicoptères EC 145 fabriqués par Eurocopter, filiale d'EADS devenue depuis Airbus Helicopters, un centre de satellites d'Astrium (ex-EADS, devenu Airbus group) et 295 locomotives Alstom, pour un montant total de deux milliards d'euros.
Dans cette enquête, ouverte en mars 2013, les juges cherchent à établir si la signature des contrats a donné lieu à des versements de commissions illégales à des intermédiaires.