L’agence spatiale européenne (ESA) lance sa nouvelle campagne de sélection des futurs astronautes européens et offre la possibilité de candidater pour faire partie des prochains vols habités. Le CNES à Toulouse relaie l'information et fait la promotion de cette opportunité à saisir ... au vol.
Vous rêvez d’ISS, de vol vers la Lune ou vers Mars ? La porte des vols habités s’ouvre pour quelques semaines avec la nouvelle campagne de sélection de l’agence spatiale européenne (ESA), relayée pour sa promotion sur le territoire français par le CNES, basé à Toulouse.
Les candidatures pour devenir astronaute à l'@esa sont ouvertes ! Serez-vous le (ou la) prochain(e) astronaute français(e) ? ????#YourWayToSpace https://t.co/5FJNd1ABT3 pic.twitter.com/5WWBtN0eXo
— CNES (@CNES) March 31, 2021
Dix Français, hommes et femmes, ont voyagé dans l’espace. Thomas Pesquet en a fait rêver plus d’un sur cette dernière décennie et si vous étiez la relève ?
Beaucoup d’appelés, peu d’élus
L’ESA sélectionnera entre quatre et six astronautes titulaires et une vingtaine de « réservistes ». Les futurs astronautes séjourneront à bord de l’ISS, voleront vers la Lune et prépareront les futures missions habitées vers Mars, réalisées à plus long terme. Les réservistes, quant à eux, ne seront pas embauchés par l’ESA mais pourront participer dans leur pays à la promotion des activités des astronautes.
Le CNES, qui assure la communication de cette campagne de sélection, espère un grand nombre de candidats.
Nous espérons le plus de candidats possibles sur la ligne de départ pour en avoir au moins un, pour le compte de la France, sur la ligne d’arrivée, pour être un relais de Thomas ».
La dernière fois que cette opportunité s’est présentée, c’était en 2008. Ils étaient plus de 8400 à espérer décrocher le fameux sésame. En mai 2009, après une sélection qui a duré un an, on apprenait qui étaient les six nouveaux astronautes recrutés par l’ESA. Parmi eux Thomas Pesquet qui rejoignait alors les deux autres Français du corps des astronautes européens Jean-François Clervoy et Léopold Eyharts.
Si vous vous sentez l’âme d’un astronaute, sautez le pas ! Vous avez jusqu’au 28 mai 2021 pour présenter votre candidature.
Qui peut devenir astronaute ?
Homme ou femme, la sélection est ouverte aux personnes de 27 à 50 ans citoyens d’un Etat membre de l’ESA.
Le handicap n’est pas un frein, sachez que l’ESA a le projet de sélectionner aussi dans le groupe des réservistes une personne en situation de handicap.
Il vous faut être diplômé au minimum d’un master scientifique (physique, sciences de la Terre, biologie, médecine, mathématiques, informatique) ou être ingénieur.
Les candidats doivent avoir trois ans d’expérience professionnelle et parler couramment anglais. Apprendre facilement une autre langue est un plus. On se souvient que Thomas Pesquet avait appris le russe et le maîtrisait parfaitement au bout de quelques mois d’apprentissage intensif.
En plus d’une batterie de tests physiques assez poussés (la vue et la santé en général sont pris en compte), sans surprise sont également requises quelques aptitudes psychologiques et personnelles.
Le profil visé a une bonne capacité de synthèse, l’aptitude à garder son calme sous la pression et à avoir les réactions adaptées et modérées en toutes circonstances. Une capacité à travailler en équipe et à communiquer, et à s’exprimer dans une autre langue, est indispensable.
Cela va évidemment sans dire, sont également évaluées la motivation du candidat et ses possibilités de déplacements sur la durée et loin de son domicile… jusque sur la Lune par exemple !
Jean Blouvac indique que "dans la shortlist d’une dizaine de personnes qui auront passé avec succès toutes les étapes de sélection, quatre candidats seront sélectionnés et passeront un entretien avec le directeur général de l’ESA".
Que ceux qui ne seront pas sélectionnés par l’ESA se consolent, le rêve peut aussi se concrétiser au sol. Le secteur spatial, dont le CNES, recherche en permanence de nouvelles recrues en France et en Europe, pour la réalisation de missions de tout type : exploration, lanceurs, systèmes orbitaux, télécommunications…
Pour les plus motivés qui envisagent une candidature auprès de l'ESA, voici le mode d’emploi du candidat mis en ligne sur le site du CNES.