L'ancien maire de Toulouse Philippe Douste-Blazy en campagne pour la direction de l'OMS

L'actuel secrétaire général adjoint de l'ONU veut prendre la direction de l'Organisation Mondiale de la Santé. L'élection aura lieu en 2017 et Philippe Douste-Blazy affirme avoir le soutien de la France. 

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Philippe Douste-Blazy, ex-ministre français de la Santé qui brigue le poste de directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé, est en campagne cette semaine à Genève, lors de l'assemblée générale de l'OMS avec le soutien de la France.

"La France me soutient parce que je porte une vision de la santé qui est aussi socio-économique", a déclaré M. Douste-Blazy, dans un entretien au journal suisse La Tribune de Genève.
"Une moitié de ma vie a été consacrée à la médecine et l'autre à la politique. Cette candidature est en cohérence avec mes engagements passés et présents", a poursuivi le candidat français, cardiologue, professeur de médecine et ex-ministre de la Santé.

M. Douste-Blazy, président d'Unitaid, organisation internationale qui collecte des financements contre les maladies, et secrétaire général adjoint des Nations unies s'exprime lundi également dans le journal suisse Le Temps où il mise sur le bilan positif d'Unitaid, financée par une taxe sur les billets d'avion instaurée dans plus d'une dizaine de pays.

"L'idée de prélever une taxe infime sur les activités économiques globalisées pour financer l'aide à la santé peut révolutionner les financements d'une organisation internationale telle que l'OMS", juge-t-il.

A la Tribune de Genève, il déclare par ailleurs qu'il "compte mettre l'accent sur la prévention, la gestion des crises sanitaires et la question de la gouvernance" mais ce qui lui "tient le plus à coeur c'est le rapport entre santé et pauvreté". "Mais distribuer des médicaments et des vaccins ne suffit pas si une couverture universelle santé n'est pas mise en place", a-t-il affirmé.

Concernant la réforme de la gouvernance de l'OMS - qui a, dans le passé, été critiquée pour sa lenteur à réagir à des crises sanitaires, comme la récente épidémie d'Ebola en Afrique - M. Douste-Blazy souligne "l'impérieuse nécessité de mettre en place une chaîne de commandement et de communication unique".

En 2017, l'assemblée mondiale de la Santé nommera le nouveau directeur général parmi trois candidats. Précédemment un seul nom était soumis par le Conseil exécutif de l'OMS.

Les candidatures sont ouvertes jusqu'au 22 septembre et le vote aura lieu en mai 2017, pour une prise de fonctions en juillet. Selon la presse suisse, parmi les noms qui reviennent le plus souvent comme possibles successeurs de Margaret Chan à la tête de l'OMS depuis 2006 figure celui de Tedros Adhanom Ghebreyesus, ancien ministre éthiopien de la Santé et président du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
Le Pakistan souhaite aussi rallier un maximum de soutiens derrière la candidature de son ancienne ministre de la Santé Sania Nishtar.

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