Saisi par notamment un avocat Toulousain Christophe Léguevaques et des particuliers portant le nom de Républicain, le tribunal des référés de Paris a rejeté leur demande de suspendre l'utilisation du nom Républicain par l'UMP. Une procédure d'appel doit être engagée ce mercredi.
Saisi en urgence par quatre associations et partis de gauche et 143 particuliers, dont cinq portant le nom de famille Républicain, le tribunal des référés de Paris autorise donc l'UMP à utiliser ce nouveau nom du moins pour le moment. La cour a jugé mardi que le "trouble manifestement illicite" et le "dommage imminent" invoqués par les plaignants n'étaient pas démontrés. Cer derniers ont prévu de déposer une procédure d'appel dès ce mercredi.Le changement de nom prévu par l'UMP doit être soumis au vote des militants les 28 et 29 mai.
Les plaignants ont prévu d'engager maintenant une action sur le fond, le juge de l'urgence ne statuant que sur la base d'un éventuel "trouble illicite". Pour ces plaignants, le trouble est manifeste puisque, selon Christophe Léguevaques, un des avocats portant la plainte, "nous sommes tous républicains de par l'article premier de la Constitution", qui stipule que "la France est une République indivisible", "et là, les deux tiers de la population se trouvent exclus". Des arguments que la justice n'a pas retenus pour le moment.
Nicolas Sarkosy ironise
Le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, a lui ironisé sur "la gauche qui cherche à fixer le nom du parti d'opposition". "Nous sommes quand même dans un pays où la gauche cherche à fixer le nom du parti d'opposition. C'est notamment la fédération des élus socialistes qui a fait le recours devant la justice", a affirmé M. Sarkozy, devant les députés UMP réunis comme chaque mardi avant les questions au gouvernement."Le référé sur le nom du parti (Les Républicains) est invraisemblable. Le parti de François Bayrou s'appelle bien le Mouvement des démocrates (Modem)... Pourtant on ne reproche rien à M. Bayrou", de même selon lui "de Gaulle avait créé le Rassemblement du Peuple français (RPF). Cela n'empêchait pas les gens de se sentir profondément français même s'ils n'étaient pas adhérents du parti du Général".
"Nous gèrerons cela du mieux possible, nous ne sommes pas à l'abri d'une bonne surprise", a-t-il également affirmé, selon des participants. Selon son entourage, il réagira à la décision de la justice lors de son meeting, près du Havre, mardi soir.