Elle a été victime d'une agression sexiste mardi soir à Toulouse, en sortant d'un concert. Et elle a décidé de le dire, haut et fort, sur Facebook. Depuis sa publication il y a trois jours, son post a déjà été partagé plus de 19 000 fois.
Sur la photo qu'elle a choisi de publier, Prisca Boh est à l'hôpital, bras en écharpe et visage tuméfié. C'est la conséquence d'une agression sexiste dont elle a été la victime mardi soir à Toulouse. Une de plus, selon la jeune femme de 37 ans qui a décidé d'en témoigner sur sa page Facebook pour dire son ras-le-bol.
Mardi 22 septembre, Prisca Boh sort d'une épicerie de nuit après un concert dans le quartier Saint-Michel quand elle est interpellée par trois hommes avec des "Bonsoir Princesse", "Bonsoir Bella". Elle choisit de ne pas leur répondre mais quand l'un d'entre eux fait une remarque sur son physique, elle revient sur ses pas. Et quand un autre lui dit "Ferme ta gueule", elle répond "Non, toi, ferme bien ta gueule". Elle reçoit alors un coup au visage, tombe et se fracture le poignet. "Hôpital. On m'annonce que les os sont déplacés, le poignet cassé et que je dois être opérée d'urgence. On m'ouvre et me met une plaque en fer. J'y reste 2 jours. Je suis salement amochée. 3 mois de convalescence en prévision. Rééducation, etc." témoigne-t-elle dans son post.
"La peur doit changer de camp"
Dans son témoignage très vite devenu viral, avec déjà plus de 19 000 partages, Prisca Boh dit surtout sa rage et ses larmes, "de cette énième agression, humiliation, parce que je suis tout simplement une FEMME". Elle indique que ce n'est pas la première qu'elle subit : "Alors voilà, j'ai bientôt 37 ans. Ça va faire maintenant presque 25 ans que je subis ces saloperies en tous genres: agressions verbales, humiliations multiples, harcèlement sexuel, moral, de rue ou au travail, violences physiques, viol. Et j'en passe... Je suis à bout. La colère, la rage, je l'ai, je vis avec chaque jour. mais je monte d'un cran à chaque nouvelle épreuve de ce style. Mon sang bout de plus en plus." Avant de conclure : "la peur doit changer de camp".On ignore pour l'instant si Prisca Boh a décidé de porter plainte. Nous ne sommes pas parvenus à la joindre ce dimanche.