A l'issue de son entretien avec le Président de la République, Pierre Cohen s'est déclaré "relativement confiant" quant à la réalisation de la LGV vers Toulouse, alors que la commission Mobilité 21 qui fait le tri dans les grands projets d'infrastructures va bientôt rendre son rapport.
Le maire socialiste de Toulouse Pierre Cohen s'est déclaré mercredi relativement confiant quant à la réalisation de la ligne ferroviaire à grande vitesse Bordeaux-Toulouse à l'issue d'un entretien avec le président François Hollande. Le chef de l'Etat a convenu avec lui de la nécessité du projet, a rapporté l'entourage de M. Cohen.
M. Hollande partage le constat que la quatrième ville de France ne peut pas rester à l'écart de la grande vitesse, dit-on dans l'entourage de M. Cohen. Il a aussi estimé que le dossier était parmi les plus aboutis des dizaines de grands chantiers actuellement à l'examen, a indiqué la même source à l'AFP.
Le maire de Toulouse a été reçu par le président à l'approche de la remise d'un rapport très attendu sur le bien-fondé et l'urgence d'un ensemble de liaisons ferroviaires, routières et fluviales que le précédent gouvernement voulait voir réaliser mais que l'actuel exécutif dit impossibles à toutes financer.
Les collectivités midi-pyrénéennes attendent avec inquiétude les conclusions de la commission chargée par le ministère des Transports de se prononcer sur la pertinence de ces projets. La commission pourrait remettre son rapport en juin.
M. Hollande a noté que la LGV Bordeaux-Toulouse pouvait se prévaloir d'une garantie de financement, d'une rentabilité économique prouvée, d'un tracé approuvé et d'une convergence des élus locaux sur sa nécessité, dit-on dans l'entourage de M. Cohen.
Début 2013, en visite à Bordeaux, François Hollande avait donné un signe positif à ceux qui militent pour l'arrivée du TGV jusqu'à Toulouse, une sorte de feu vert implicite. Courant mai pourtant, une "rumeur" relayée par la radio RTL indiquait que la Commission Mobilité 21 allait enterrer la LGV Bordeaux-Toulouse.. Les présidents socialistes des collectivités territoriales avaient alors indiqué qu'ils se retireraient du financement de la ligne Tours-Bordeaux si le tronçon Bordeaux-Toulouse était abandonné.
Avant la remise à plat des grands chantiers par l'actuel gouvernement, les travaux de Bordeaux-Toulouse étaient censés commencer en 2017 pour une mise en service à l'horizon 2020. Toulouse se retrouverait à un peu plus de trois heures de train de Paris, au lieu de cinq heures vingt au minimum aujourd'hui.