Le PCF "parti historique xénophobe" : polémique après un tweet d'un adjoint au maire UDI de Toulouse

Le tweet de Jean-Jacques Bolzan, adjoint de Jean-Luc Moudenc chargé du commerce, a suscité de très vives réactions à gauche. Le Parti Communiste envisage de porter plainte. 

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Au lendemain du premier tour des élections départementales de dimanche, l'adjoint au maire de Toulouse chargé du commerce Jean-Jacques Bolzan (président régional du parti radical et membre fondateur du parti centriste UDI) a diffusé un message sur son compte twitter dénonçant les accords électoraux entre le parti socialiste et le parti communiste en Haute-Garonne. 

Dans ce message, il qualifie le PCF de "parti historique xénophobe" ajoutant le hastag #coucouStaline :

Ce tweet a déclenché de très vives réactions à gauche : contacté par France 3 Midi-Pyrénées, le secrétaire départemental du PCF Pierre Lacaze indique que le parti envisage de porter plainte contre Jean-Jacques Bolzan dont les propos "finissent de discréditer leur auteur".  "Le PCF s'honore en effet, écrit aussi dans un communiqué Pierre Lacaze, d'avoir compté dans ses rangs "ces étrangers et nos frères pourtant" pendant les heures les plus sombres de notre histoire : ils avaient nom Marcel Langer, héros de la Résistance, communiste et juif polonais, décapité dans la cour de la prison St-Michel par les nazis. à qui le procureur de Vichy a dit : "Vous êtes juif, polonais, communiste. Trois raisons pour moi de demander votre tête." Ou encore Charles Michalak, communiste polonais, résistant toulousain, déporté à Dachau dans le "Train fantôme". Ou Angèle del Rio, d'origine espagnole et Yves Bettini d'origine italienne, tous deux membres du groupe de Jeunes Communistes qui ont réalisé le premier acte de Résistance à Toulouse le 5 novembre 1940. Angèle del Rio, épouse Bettini, fut décorée de la Légion d'Honneur dans les salons de la mairie de Toulouse... La liste serait longue... Ce sont également les communistes français qui se sont engagés dans les Brigades Internationales aux côtés de leurs camarades espagnols, eux qui les ont aidé et accueilli dans notre ville rebelle, comme en témoigne l'histoire de l'Hôpital Joseph Ducuing... Les communistes français qui, tout au long de leur histoire, ont toujours été de tous les combats pour la dignité humaine, quelque soit la nationalité de ceux qui avaient besoin de leur aide : peuples de Palestine, du Vietnam, d'Algérie, d'Afrique du Sud... Dignité... Un mot dont manifestement M. Bolzan ignore le sens".

Du côté du partenaire politique du PCF, au Parti socialiste, les réactions n'ont également pas tardé. François Briançon, ancien adjoint au maire PS chargé des sports, reproche à Jean-Jacques Bolzan son "dérapage" et sa méconnaissance de l'histoire de la résistance à Toulouse : 


Dans un communiqué, le député PS de Haute-Garonne et responsable national des élections au parti socialiste Christophe Borgel, a interpellé l'UDI, notamment après le choix de la droite et du centre en Haute-Garonne de refuser de donner des consignes de vote dans le cadre des duels PS-FN au second tour dimanche prochain dans 7 cantons du département : "Ce n’est pas par des polémiques indignes comme celle lancée à travers son compte twitter par M. Bolzan sur l’histoire du parti communiste, qu’il pourra masquer qu’en refusant de s’engager contre le Front national, il cède à la ligne dure de l’UMP. Je veux par ailleurs rappeler à M. Bolzan ce qu’est la réalité de l’histoire de la résistance à Toulouse au moment de la 2e Guerre mondiale. Quand le front national est au niveau où il est dans le pays et dans notre département, la responsabilité des femmes et des hommes politiques surtout de ceux qui ont accès à la parole publique, c’est de s’engager sur l’essentiel : la défense des valeurs de notre République et de laisser de côté les petites querelles politiciennes". 

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