Trois hommes vont être à nouveau jugés pour la séquestration et le viol de Julie, cette adolescente qui avait fugué d'un camping où elle se trouvait avec ses grands-parents. En première instance, les agresseurs de Julie avaient écopé de peines allant de huit à quinze années de réclusion.
Les kidnappeurs et violeurs de la petite Julie, en août 2009, seront à nouveau jugés cette semaine, par la cour d'assises de Montauban. Condamnés en première instance à Toulouse à des peines allant de huit à quinze années de réclusion, les trois agresseurs avaient fait appel. Ils ont toujours nié les faits, arguant que la jeune victime était consentante.
Le verdict est attendu vendredi 15 novembre.
Les faits
Le 22 août 2009, Julie, alors âgée de 14 ans, quitte le camping où elle passe ses vacances avec ses grands-parents et sa petite soeur. La jeune fille part à bord d'une voiture conduite par un homme qui l'emmène à Narbonne. Le lendemain, cette même personne la dépose à Toulouse, dans un quartier périphérique. Julie, que ses proches décrivent comme immature et facilement désorientée, erre dans les rues avant de rencontrer le premier de ses agresseurs présumés. Celui-ci, aujourd'hui âgé de 22 ans, lui aurait imposé un rapport sexuel dans sa voiture. Tout comme deux de ses amis, dans les jours qui suivent la première rencontre.Julie sera finalement retrouvée, errant dans les rues de Toulouse, le 25 août. Un avis de recherches avait été lancé, dès sa disparition.
Voir ici le rappel des faits par Corinne Lebrave, de France 3 Midi-Pyrénées :
La victime
Julie, aujourd'hui âgée de 18 ans, a été décrite par ses proches, durant le premier procès, comme fragile et immature. Orpheline de père, elle vivait avec ses grands-parents et sa petite soeur, depuis que sa mère était tombée malade.A la barre, son grand-père avait parlé en 2012 d'une jeune fille brisée par le drame. Son audition avait eu lieu à huis clos, conformément à sa demande.
A l'énoncé du verdict, Julie avait éclaté en sanglots.
Les condamnés
Les trois hommes condamnés, respectivement âgés de 23, 25 et 38 ans, sont tous d'origine kurde, enfants de réfugiés politiques.En première instance, les experts - psychiatres et psychologues - les ont décrits comme des hommes manquant de repères affectifs, attachés au travail et sans déviances avérées. Aucune pathologie mentale n'a été détectée.
Tous trois nient les viols et sont unanimes pour décrire des relations sexuelles consenties.
Une quatrième personne, une jeune prostituée d'origine bulgare, comparaissait aux côtés des trois hommes. Elle aurait hébergé Julie dans sa chambre d'hôtel et a été condamnée en première instance à cinq année de prison pour complicité de viol aggravé.
Voir le reportage sur cette première journée d'audience du procès en appel des agresseurs de Julie, par Sandrine Mörch et Jean-Pierre Jauze :