Le retour d'Antoine Dupont en coupe du monde de rugby : risques pour sa santé, surmédiatisation, retour précipité. Est-ce bien raisonnable ?

Depuis la blessure d'Antoine Dupont contre la Namibie lors du 3e match de la Coupe du monde de rugby de l'équipe de France, tous les scénarios sont ouverts pour espérer un retour rapide du capitaine. Mais son traitement n'est-il pas exagéré ? Et son état de santé déconsidéré ? Éléments de réponses.

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Son état de santé alimente l'actualité tous les jours, presque 24 heures sur 24, depuis le choc qu'il a reçu lors du match France-Namibie jeudi 21 septembre. Antoine Dupont, capitaine de l'équipe de France de rugby, est blessé et suscite toutes les inquiétudes. Même si tout est orchestré pour un retour le plus rapide possible, certaines voix s'élèvent pour dénoncer ce traitement et les risques pour sa santé, malgré tout l'enjeu que représente une Coupe du monde de rugby.

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Quid de la commotion cérébrale subie ?

Tout Dupont qu'il est, le numéro 9 des Tricolores a eu droit à un traitement de faveur dès le lendemain de sa blessure. Arrivé à l'hôpital Purpan de Toulouse (Haute-Garonne) au lendemain de sa blessure, il a directement pu passer une IRM. Et il s'est fait opérer tard dans la soirée, aux alentours de 22h30, afin de lui poser une plaque. 

En théorie, la star du XV de France doit observer une période de convalescence de 4 à 6 semaines après son opération. Cela lui permettrait d'être tout juste de retour pour la demi-finale. Mais le staff des Bleus veut tout faire pour le remettre sur pied encore plus vite, pour le quart de finale, qui devrait se dérouler le 15 octobre, certainement contre l'Afrique du Sud. Une équipe réputée pour sa dimension physique hors norme et son agressivité : si Dupont est sur le terrain, les Springbocks risquent de ne pas le rater. 

Le délai du 15 octobre semble intenable : les risques pour sa santé semblent sous-estimés ou en tout cas peu abordés. C'est ce que rappelle notamment Olivier Magne, 3e ligne aux 90 sélections avec l'équipe de France entre 1997 et 2007.

Dans le flux des nombreux commentaires et des observations, il est l'un des seuls à avoir tempéré tout le storytelling créé pour un retour le plus rapide possible du meilleur joueur des Bleus. "Préserver l'intégrité physique des sportifs doit être une priorité absolue" rappelle-t-il fermement sur Twitter. "La reprise possible d'Antoine Dupont en compétition me dérange et m'inquiète. La santé d'un homme n'a pas de prix quel que soit l'enjeu de la compétition."

Un message difficilement audible pour de nombreux supporters et sûrement pour Antoine Dupont lui-même. Pour eux, cette Coupe du monde est le rêve d'une vie, d'autant que l'équipe de France n'a jamais soulevé le trophée Webb Ellis

Sans oublier qu'en plus de sa blessure à la mâchoire, Antoine Dupont a subi une commotion cérébrale. Une autre blessure peu, voire pas prise en compte dans les analyses post-match, mais qui peut faire des dégâts. Plusieurs joueurs de rugby ont porté plainte ces derniers mois pour "mise en danger d'autrui" ou "blessures involontaires" à cause du mauvais traitement de ces commotions par leurs clubs respectifs durant leurs carrières.

Un article de France Bleu du 22 septembre le rappelle : ces commotions "sont de plus en plus fréquentes". 

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