Pour la première fois, des chercheurs toulousains de l'ISAE-SUPAERO ont capté en simultané le son et l’image d’un tourbillon de poussière martien mesurant plus de 118 mètres de haut.
La planète Mars continue de dévoiler ses secrets. Le rover Perseverance enregistre l'ambiance sonore de Mars, depuis son arrivée sur la planète rouge le 18 février 2021.
Mais c'est la première qu'un tel phénomène météorologique est enregistré à la surface de Mars. Ceci grâce aux capteurs, caméra et microphone en partie conçus par les scientifiques toulousains de l'ISAE-SUPAERO.
Une avancée scientifique
Lancé par la NASA, la mission Mars 2020 vise à mieux connaître et comprendre l'atmosphère martienne grâce aux données récupérées par des équipes de chercheurs du monde entier.
L'enregistrement de ce tourbillon de poussière relève presque du miracle. Si le "phénomène est courant à la surface de Mars, en particulier dans le cratère de Jezero, où se situe le rover Perseverance, [...] le son d'un tourbillon de poussière sur Mars n'avait jusqu'alors jamais été enregistré. Il y avait en effet seulement une 1 chance sur 200 d'entendre un tel tourbillon avec l'enregistrement du microphone" détaille l'ISAE-SUPAERO dans un communiqué.
Ce tourbillon est d'une hauteur de 118 mètres et d'un vitesse de 19 km/h selon les estimations des scientifiques, basées sur les données envoyées par Perseverance.
Le climat à la surface de Mars n'est pas le même partout. Les résultats de ces analyses représenteront "une mesure importante pour mieux comprendre comment la poussière est soulevée de la surface de Mars, et ainsi améliorer la capacité à prévoir les tempêtes de poussières et les variabilités climatiques sur la planète" abonde le communiqué.
"Notre équipe est convaincue depuis des années de l’intérêt scientifique des microphones pour mieux appréhender l’atmosphère de la planète Mars. Cette rencontre avec le tourbillon de poussière démontre le fort potentiel des données acoustiques dans l’exploration planétaire", affirme Naomi Murdoch, chercheuse à l’ISAE-SUPAERO et auteur principale de l’étude.
Une découverte majeure donc dans l'étude de la planète rouge, à laquelle les scientifiques toulousains prennent une part importante.