Le virus très contagieux HVE 4 menace les jeunes chevaux, mais cette maladie mortelle ne suscite pas d'inquiétude pour l'instant

L’HVE 4, herpès virus équin, est un virus qui n'est pas forcément mortel, mais il est responsable de pathologies respiratoires graves. Un cas vient d'être confirmé en Haute-Garonne. Il n'y a pas de transmission possible à l'homme.

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Le HVE 4, affecte le plus souvent les jeunes chevaux. Un cas vient d'être confirmé en Haute-Garonne. La maladie, qui ressemble à une grippe, se caractérise par une hyperthermie, des larmoiements et une toux sèche. Elle provoque une rhinopharyngite aiguë évoluant rapidement en trachéobronchite. Des troubles respiratoires qui lui valent le nom de virus de la "rhinopneumonie".

La particularité des herpèsvirus, dont fait partie l'herpès équin de type 4, est qu’après infection, ils persistent dans l'organisme dans un état inactif et peuvent se réactiver lors d'une baisse d'immunité, d'un stress et provoquer de nouveau la maladie. Des études ont d’ailleurs montré que 60 à 70 % des chevaux adultes étaient porteurs de virus sous forme latente.

Un cas en Haute-Garonne

Le 25 octobre, le cas d'un cheval atteint de l'HVE 4 a été confirmé après un test naso-pharyngé dans le département de la Haute-Garonne. Ce cas a été signalé par le RESPE, le réseau d’épidémiosurveillance des maladies équines européen basé sur un réseau de "Vétérinaires Sentinelles".

Ces vétérinaires, praticiens sur le terrain et bénévoles, assurent au quotidien la surveillance des maladies chez les équidés en France. C'est le cas du docteur Marion Toussaint. 

S'il y a un cas isolé, ce n'est pas très grave. C'est quand il y a 10 ou 15 cas, dans un même département que l'on peut craindre une épidémie.

Marion Toussaint, vétérinaire

Marion Toussaint précise également que si le cheval contaminé ne s'est pas déplacé lors d'un rassemblement ou d'une compétition, il n'y a pas lieu de s'inquiéter.

Une maladie très contagieuse

Les herpèsviroses figurent parmi les maladies les plus contagieuses chez les équidés. Les chevaux s’infectent par inhalation lors d’un contact direct avec un équidé porteur du virus, présentant ou non des symptômes.

Une contamination est également possible de manière indirecte, par l’intermédiaire de personnes ou de matériel. Les herpèsvirus peuvent résister pendant plusieurs jours dans l’environnement. 

La France a connu plusieurs épidémies, en 2018 et 2021 notamment. Pour lutter contre la propagation de cette épidémie, toutes les compétitions, stages et rassemblements d'équidés avaient été suspendus sur le territoire.

S'il est réel, le taux de mortalité est assez faible. Il est de 1% des chevaux contaminés.

Aucun traitement, mais un vaccin

Il n’existe aucun traitement spécifique pour les infections à l’HVE 4, seulement des alternatives symptomatiques de soutien. L’affection respiratoire nécessite essentiellement un soutien infirmier. 
Les chevaux convalescents devront être mis au repos pendant environ 3 semaines une fois que les signes cliniques auront diminué.
Un vaccin existe contre l’HVE 4. Le protocole vaccinal est identique à celui de la grippe mais il n'est obligatoire que dans les compétitions internationales et les courses de trot et de galop en France.

Inquiétude autour de la fièvre West-Nile

Un autre virus inquiète. La fièvre de West-Nile est une maladie virale, qui se transmet par les moustiques. Elle affecte certains oiseaux et mammifères, dont les chevaux et l’homme.

A lire : "Si le virus se développe, la probabilité que les gens tombent malades augmente" : comment le West Nile est détecté par les chercheurs

Elle peut avoir une issue mortelle ou laisser des séquelles nerveuses après guérison. De par sa transmissibilité à l’homme et la gravité possible de son évolution, chez le cheval comme chez l’homme, cette fièvre a des conséquences sanitaires importantes.

Avec le dérèglement climatique et la présence de plus en plus forte de moustiques, il devrait y avoir de plus en plus de cas de fièvre de West-Nile. Cette fièvre nous inquiète beaucoup plus que le HVE 4.

Marion Toussaint, vétérinaire

Elle n'a pas encore été détectée en Midi-Pyrénées, mais plusieurs cas ont été signalés en Languedoc-Roussillon et en Nouvelle-Aquitaine.

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