À une semaine du premier tour des élections législatives, les féministes sonnent l'alerte face à la possible arrivée de l'extrême droite au pouvoir avec un rassemblement, ce dimanche 23 juin 2024, à Toulouse. Les candidats, eux, sont en pleine campagne. Enfin, pas tous.
Dans une semaine, jour pour jour, les bureaux de vote auront ouvert leurs portes pour le premier tour des élections législatives anticipées. En attendant, plusieurs sondages sur les intentions de vote des Français placent le Rassemblement National en tête, suivi du Nouveau Front Populaire et de la majorité présidentielle Ensemble.
🇫🇷🗳️ sondage @IpsosFrance pour @radiofrance et @le_Parisien sur les élections législatives (2000 répondants) :
— mathieu gallard (@mathieugallard) June 22, 2024
⚫️ RN et alliés : 35,5%
🔴 NFP : 29,5%
🟡 Ensemble : 19,5%
🔵 LR : 7%
🟤 Reconquête : 2% pic.twitter.com/S8ypSyHpLZ
Les féministes sonnent l'alerte
Face à la possible arrivée de l'extrême droite au pouvoir, "la riposte féministe" se fait entendre ce dimanche 23 juin 2024, partout en France. À Toulouse, le collectif Nous Toutes 31, appelle à un rassemblement à partir de 11h au métro Jean Jaurès.
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"L’extrême droite au pouvoir, nous le savons, signerait la fin d’une certaine conception de la démocratie, de l’État de droit, et de nombreuses libertés", argumentent les féministes qui manifestent pour les droits fondamentaux. Les droits et libertés des femmes, des personnes racisées, handicapés, LGBTQIA+, des personnes migrantes sont aujourd'hui menacés par l'extrême droite, selon le collectif féministe.
Un rassemblement est également prévu à Rodez, dans l'Aveyron à partir de 15h, à l'initiative du Planning familial.
Le youtubeur Tibo InShape, prêt pour le ministère des Sports
Le Toulousain, premier youtubeur de France avec plus de 20 millions d'abonnés, Tibo InShape n'est pas candidat mais prêt à rejoindre le gouvernement. C'est ce qu'il ressort d'un entretien de près d'une heure accordé au média Brut, mis en ligne ce 22 juin 2024.
"On est créateurs de contenus, on n’est pas censés être politisés, même si certains pourraient dire que le rôle d’influenceur est aussi de donner des conseils ou d’orienter. Moi, mon avis, c’est chacun fait ce qu’il veut, chacun vote pour le parti qu’il veut", a-t-il déclaré.
À titre personnel, Tibo InShape se considère "plus de droite, mais humain avant tout".Et pour continuer à promouvoir le sport, il serait prêt à accepter d'en prendre le ministère. Ministre des Sports dans un gouvernement de Jordan Bardella ou Marine Le Pen ? À cette question, le youtubeur ne s'avance pas : "on en reparlera. Ce n'est pas prévu pour l'instant."
Face à face entre Brigitte Barèges et Valérie Rabault à Montauban
Dans la première circonscription du Tarn-et-Garonne, six candidats se sont déclarés pour le premier tour de ces élections législatives. Il y a Brigitte Barèges, maire LR de Montauban, sous la bannière de l'union de l'extrême droite, selon le site officiel de suivi de ce scrutin. "Je n'ai signé aucune charte avec le Rassemblement national", assure Brigitte Barèges à l'AFP, tout en ajoutant qu'elle "soutient la position d'Eric Ciotti", président contesté de LR pour cause d'alliance avec le parti de Jordan Bardella.
Âgée de 71 ans, Brigitte Barèges est maire de Montauban depuis 2011. Elle a aussi été élue députée en 2022 et perd son mandat en 2012, battue par Valérie Rabault. La députée sortante et ex-première vice-présidente PS de l'Assemblée nationale, se représente, investie par le Nouveau Front Populaire.
Interrogée sur sa principale rivale aux élections du 30 juin et 7 juillet, Valérie Rabault, 51 ans, s'arrête de tracter et répond à l'AFP : "la politique, c'est défendre ses idées, pas faire des petites phrases sur les autres". Les deux rivales ont à cœur de défendre le pouvoir d'achat dans leur campagne. Valérie Rabault milite pour un Smic à 1600 euros net, l'impôt sur les superprofits et le retour de l'ISF. À l’inverse, Brigite Barrèges souhaite commencer par baisser les prélèvements et les impôts et "stopper la submersion migratoire".
Sont également en lice pour le premier tour des élections législatives du 30 juin 2024 dans cette première circonscription du Tarn-et-Garonne : Catherine Simonin-Benazet pour Ensemble, Jean-François Grilhault des Fontaines (divers), Richard Blanco (extrême gauche) et Alain Bru (divers centre).
Un candidat LR en Haute-Garonne se retire de la campagne
Conséquence du séisme provoqué par Eric Ciotti dans le camp des Républicains : un nombre restreint de candidatures LR dans de nombreuses circonscriptions. C'est le cas en Haute-Garonne où seuls deux candidats ont été investis "pour défendre une droite républicaine indépendante." Il s'agit de Clément Delmas et de François Ubeda.
Seulement voilà, selon une information de nos confrères de La Dépêche du Midi, l'élu de Saint-Orens aurait jeté l'éponge dans la dixième circonscription. François Ubeda se serait retiré de la campagne et n'aurait déposé aucun bulletin de vote à son nom en préfecture. Le candidat est extrêmement discret sur les raisons de cette mise en retrait. Mais sur les comptes des Républicains de Haute-Garonne sur les réseaux sociaux, seule la campagne de Clément Delmas, dans la troisième circonscription, est désormais relayée.
Des moyens pour traiter les procurations
La classe politique dans son entier appelle à la mobilisation des électeurs les 30 juin et 7 juillet 2024. Mais l'organisation de ce scrutin sur trois semaines uniquement pose quelques soucis. À commencer par le traitement des demandes de procuration.
Candidate du Nouveau Front Populaire dans la neuvième circonscription de la Haute-Garonne, Christine Arrighi, a adressé un courrier au préfet pour alerter sur les difficultés rencontrées. "Les services de l’État censés réceptionner les procurations ne semblent pas en mesure de le faire, par manque de moyens humains par rapport aux nombreuses demandes de procurations", écrit-elle.
Le commissariat de Ramonville serait notamment pris d'assaut, enregistrant entre 300 et 400 demandes, selon la candidate. Et des habitants seraient renvoyés vers d'autres commissariats, parfois en dehors de leur circonscription. Cliquez ici pour accéder à la démarche en ligne.
Rappelons que pour inciter les électeurs à se rendre aux urnes, la Région Occitanie a décidé de rendre les transports gratuits les 30 et 7 juillet 2024.