Léon Marchand n'est pas le seul champion de Toulouse : découvrez ces cinq athlètes qui ont marqué l'histoire de la natation

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Si Léon Marchand est aujourd'hui l'incroyable nageur originaire de Toulouse (Haute-Garonne) connu de tous. Quelques-uns de ses prédécesseurs toulousains ont su, eux aussi, marquer l'histoire. L'occasion de revenir sur ces champions historiques.

Léon Marchand excelle. Recordman mondial. Quadruple médaillé d'or aux Jeux olympiques de Paris. Une médaille de bronze au relais 4 nages homme. Le palmarès de l'athlète de 22 ans est impressionnant. Mais à Toulouse (Haute-Garonne) il n'est pas le seul nageur à avoir brillé dans les bassins. Retour sur l'histoire de cinq figures qui ont marqué l'histoire de la natation. 

Alexandre Jany, celui à qui il manque seulement l'or olympique

Il est considéré comme l'un des plus grands nageurs de tous les temps. Né le 5 janvier 1929 dans la Ville rose, Alex Jany était à l'aise, uniquement, dans les bassins. Il est très rapidement repéré par Alban Minville, (autre grande figure de la natation toulousaine que nous présenterons plus tard). À six ans, il remporte son premier 25m. Et plus il grandit, plus Alex Jany devient puissant. Il cumule un palmarès impressionnant, avec 7 records du monde, 15 records d'Europe et 47 records de France.

Le nageur participe à une flopée de Jeux olympiques, quatre au total, de 1948 à 1964. Mais n'aura jamais remporté l'or Olympique, il se contente du bronze au relais 4 x 200m nage libre en 1948 et 1952.

En 1977, il entre au Tableau d'Honneur de la ISHOF (International Swimming Hall of Fame) en 1977, le panthéon mondial des nageurs. Le nageur a aujourd'hui un complexe sportif à son nom à Toulouse, avec une piscine et une patinoire.

Solène Figuès, sur le toit du monde

Solène Figuès est née en 1979, à Villepinte (Seine-Saint-Denis), mais très vite, elle rejoint la Ville rose. À Toulouse, elle ne lésine pas sur les entraînements, ni non plus sur ses études. Diplômée d'études de Kinésithérapie, elle exerce au CHU de Toulouse. La nageuse mène la danse, entre travail et entraînement, elle passe six à sept heures par jour à s'entraîner, et ses sacrifices payent.

Nageuse en équipe de France depuis 1995, elle participe aux Jeux olympiques d'été de 1996, puis elle renouvelle l'expérience en 2000. Mais c'est en 2004, que la championne va se hisser haut, très haut. Aux Jeux olympiques d'été de 2004 à Athènes, elle décroche le bronze, à l'âge de 25 ans. Son sourire et sa détermination sont inoubliables.

L'année suivante, aux mondiaux de Montréal, elle décroche l'or en 200m nage libre. Au total, l'athlète, cumule 6 médailles en championnats d'Europe, l'or aux Jeux méditerranéens de 1997, le bronze aux Jeux olympiques de 2004 et l'or aux championnats du monde de 2005. La championne est aujourd'hui installée en Nouvelle-Calédonie. 

Alban Minville, celui qui entraînait les plus grands

L'un des plus célèbres entraîneurs de l'époque, c'est lui. Alban Minville, né le 30 décembre 1898 à Gimont, dans le Gers et mort en 1970 à Toulouse. Il devient entraîneur dans les années 30 au sein des dauphins du TOEC, et pendant 20 ans, il entraîne les plus grands. Nakache, Vallerey, Jany, Boiteux ou Bernardo, sont alors sous sa tutelle et deviendront des champions. 

Alban Minville révolutionne la façon de s'entraîner, pour lui, il faut prolonger les entraînements. Ses nageurs nagent les pieds attachés, ou avec des bouts de tissus entre les doigts. Lors des entraînements avec Nakache, il ne se trompe pas : "Tu resteras une savate en libre, par contre en brasse (papillon) tu seras recordman du monde." On peut dire que le célèbre entraîneur ne s'était pas trompé ! Le point culminant de sa carrière reste en revanche le titre olympique de Jean Boiteux en 1952 à Helsinki sur 400m nage libre. Aujourd'hui, tout un complexe municipal porte son nom à Toulouse, avec une piscine, un centre sportif, un cinéma et un centre de loisirs.

Alfred Nakache, "le poisson"

Son destin est unique. Alfred Nakache né à Constantine en 1915 en Algérie, rejoint la France en 1933. Après avoir nagé et remporté des titres dans des clubs de natation parisiens, il arrive à Toulouse, où le club des dauphins du TOEC, lui ouvre les portes. Il fait tomber les records. 

Mais en 1943, l'histoire le rattrape. Sa famille est arrêtée et déportée à Auschwitz où sa femme et sa fille meurent. Lui est transféré à Buchenwald, dont il est libéré en 1945. À son retour à Toulouse, il reprend la natation et détrône tout le monde. Il est 15 fois champion de France, avec 9 records de France, 3 records européens et un record du monde. Il participe aussi à deux olympiades, à Berlin en 1933 et à Londres en 1948. 

À Toulouse, le plus grand bassin de la ville porte son nom. Il meurt en nageant, le 4 août 1983. En mai 2019, son nom est inscrit au hall of fame de la natation mondiale. 

Malia Metella, championne engagée

Malia Metella née le 23 février 1982 à Cayenne en Guyane. Formée à la natation dans son île natale, elle rejoint rapidement les dauphins du TOEC en 2006, jusqu'en 2009. Très vite, la nageuse marque de son empreinte la natation française. Médaillée d'argent lors des Jeux olympiques d'Athènes en 2004 sur le 50 mètres nage libre, la Toulousaine ne s'arrête pas là.

L'année suivante, elle est vice-championne du monde sur le 100 mètres nage libre, puis elle devient cinq fois championne d'Europe. À Toulouse, le TOEC l'accueil et aujourd'hui face aux résultats de Léon Marchand, elle l'affirme avec fierté à nos collègues de France Bleu : "C’est le meilleur club de formation. Ils savent accompagner leurs nageurs jusqu’au bout, sur le scolaire, sur le médical." 

En 2009, la nageuse annonce qu'elle met un terme à sa carrière, mais sa détermination, elle, ne s'arrête pas. L'ancienne nageuse devient investisseuse et entrepreneuse dans des start-ups. En 2021, elle traverse le lac Titicaca à la nage aux côtés de l'athlète paralympique Théo Curin et l’éco-aventurier Mathieu Witvoet.

Bien d'autres noms ont façonné la natation toulousaine, aux côtés de Léon Marchand, ou Xavier, son papa, on compte des dizaines d'autres athlètes historiques. Toulouse, capitale du rugby est elle en train de devenir celle de la natation ?

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