Les associations s'insurgent contre la levée du plan grand froid à Toulouse

Déclenché par la préfecture de Haute-Garonne samedi 16 janvier, le plan grand froid a été levé lundi 18. Des associations reprochent à l'Etat de remettre à la rue des personnes fragiles en cette période hivernale.

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Déclenché pour la première fois de l'hiver samedi 16 janvier, le plan grand froid en Haute-Garonne n'aura finalement été mis en place par la préfecture que pendant 48 heures. Lundi 18 janvier, le dispositif a été levé.

La fin de ce court épisode, motivé par la légère remontée des températures nocturnes, a déclenché la colère de plusieurs associations qui viennent en aide aux SDF à Toulouse. 

"Ces capacités supplémentaires ont permis à 60 personnes d’être mises à l’abri des conditions climatiques dégradées de cette fin de semaine, écrivent la FNARS, qui fédère 88 associations nationales d'aides aux sans-abris, et le Collectif Inter-associations de Toulouse (CIAT) qui regroupe 18 associations locales. Les services de l’Etat ont décidé, ce jour, de lever ce dispositif. Ce sont donc près de 50 personnes hébergées pendant ces deux dernières nuits (5 familles et 32 personnes isolées) qui se retrouvent à nouveau à la rue. Les associations dénoncent la situation. Elles demandent le respect de l’engagement pris par Madame le Ministre dans sa lettre aux préfets du 15 octobre 2015 précisant que « les places exceptionnelles ouvertes pour protéger les personnes sans abri durant l’hiver doivent le rester jusqu’à la fin de la trêve hivernale pour couvrir les besoins exprimés".

De son côté le collectif GPS (groupement pour la défense du travail social) "dénonce par ce communiqué la levée extrêmement rapide du plan Grand Froid le 18 janvier 2016, après seulement deux nuits. Ce soir, plus de 80% des personnes en demande d’hébergement  sont donc à nouveau sans solution. (...) Nous demandons la mise à l’abri de toutes les personnes qui le demande avec des perspectives d’hébergement durable à la sortie de l’hiver dans le respect des directives de Mme la Ministre".

EN VIDEO / le reportage de Julie Valin et Olivier Denoun : 

Des associations se demandent pourquoi la préfecture a levé le plan grand froid au bout de 48 heures.

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