L'assemblée générale des étudiants de Toulouse Jean-Jaurès a décidé ce mardi d'une nouvelle grève jeudi avec blocage et manifestation. Tout cela au terme d'une journée qui a commencé... la veille, dans la plus grande confusion.
Au terme de 5 heures d'assemblée générale, les étudiants grévistes de l'Université Jean-Jaurès de Toulouse ont voté pour une nouvelle journée de grève jeudi 27 novembre avec blocage du campus et manifestation. Un vote particulièrement serré : 371 voix pour, 365 contre, seulement 6 voix d'écart.
D'autres mobilisations auront lieu : notamment mercredi 26, un mois jour pour jour après la mort de Rémi Fraisse sur le site du barrage de Sivens, ou encore samedi 29 pour manifester contre les violences policières.
Cette deuxième journée de grève et de blocage sur le campus de l'Université Jean-Jaurès de Toulouse, a démarrer dès la veille, lundi soir, dans la plus grande confusion, les messages d'apaisement succédant aux appels à bloquer puis à la mobilisation, notamment sur les réseaux sociaux des opposants au blocage.
Lundi après-midi, comme il l'avait fait la semaine dernière pour la première journée de blocage du jeudi 20 novembre, le président de l'Université a publié un message d'apaisement, rappelant qu'il comprend les grévistes notamment sur la loi sur l'autonomie financière des universités et sur les moyens alloués à l'enseignement supérieur, mais rappelant également qu'il était vigoureusement opposé à tout blocage du campus : "Dès demain matin à partir de 8H00, nous procéderons à l’ouverture de la totalité des bâtiments", y précisait Jean-Michel Minovez. La principale inquiétude de la présidence, c'était l'intervention incontrôlable de personnes extérieures à l'université.
Lundi, ce sont également les opposants au blocage qui se sont mobilisés : réunion dans la journée et relance des messages sur la page facbook créée spécifiquement. Ces étudiants partagent certaines des revendications mais proposent qu'en définitive que "des barrages filtrants" soient installés à l'entrée de l'université pour expliquer la situation aux étudiants, plutôt qu'un blocus complet du campus.
C'est d'ailleurs sur les réseaux sociaux que la confusion a régné lundi soir et une partie de la nuit de lundi à mardi : le survol du quartier par un hélicoptère de la gendarmerie et des informations contradictoires n'ont pas cessé de circuler. Un compte facebook "Ni oubli ni pardon pour Rémi Fraisse" a diffusé un message provenant d'un étudiant qui a vite fait le tour des réseaux :
Lundi soir, il n'y avait pourtant aucun policier sur le campus, uniquement les vigiles qui travaillent la nuit pour l'université.
Ce mardi matin, le blocage a donc débuté, toujours dans la confusion. La direction a tenté de faire débloquer les accès par les vigiles mais le campus était bloqué à 75 % à la mi-journée, dans l'attente du résultat du vote des assemblées générales du personnel et des étudiants.
Les grévistes ont dénoncé la présence de sociétés privées de sécurité sur le campus.
Vidéo : le reportage de Marie Martin et Luc Truffert