Les résultats d'admission en deuxième année se font désirer pour les étudiants de médecine à l'université de Toulouse. Au stress de l'attente, s'ajoute l'incertitude de la rentrée prochaine.
Chaque matin, ils sont des dizaines à venir consulter le tableau d'affichage, en espérant voir la liste des admis. Chaque matin ils repartent bredouille. Ils sont 2700 étudiants en première année commune aux études de santé (PACES) à attendre des résultats qui auraient dû paraître il y a plusieurs semaines.Trois promos de 900 étudiants qui ne savent pas s'ils accèdent à la deuxième année, redoublent ou sont ajournés. La fille de François* (*le prénom a été changé), est dans ce cas-là, "ma fille a déjà repiqué sa première année et si elle n'est pas admise, elle n'aura rien du tout".
C'est une honte que les PACES de Toulouse doivent attendre la semaine prochaine pour les résultats définitifs.
— Neil (@NeilHcn) 13 juillet 2016
Ce n'est pourtant pas le délai de correction des copies qui a été rallongé, les examens ont été passés à la mi-mai. Sur son site, l'université évoque le numerus clausus de masso-kinésithérapie, qui n'est pas paru au journal officiel.
En plus de l'angoisse, les étudiants sont aussi confrontés à des problèmes plus concrets, comme le logement. Certains étudiants, dont beaucoup de non-Toulousains ont rendu les clefs de leur appartement et doivent se débrouiller pour rester plus longtemps que prévu. D'autres doivent se réinscrire pour la rentrée de septembre, avant les congés d'été de l'administration (du 22 juillet au 22 août), mais ils ne savent toujours pas ce qu'ils feront l'année prochaine.
"On a essayé d'appeler l'administration mais ils ne nous donnent aucune nouvelle, on se heurte à un mur", déplore François. Face au manque de communication, les étudiants s'organisent entre eux sur les réseaux sociaux mais relaient parfois de fausses informations. "On nous a carrément dit de nous adresser directement au président de l'université, Jean-Pierre Vinel."
C'est d'ailleurs ce que François a fait, mais son courrier est resté sans réponse.
Comme sa fille, des centaines d'étudiants devront encore attendre plusieurs jours avant d'avoir la réponse définitive, une situation d'angoisse difficile à vivre pour des étudiants déjà soumis à des grosses pressions durant leur année.