Véritable baromètre de la santé financière des français, le Crédit Municipal de Toulouse a annoncé pour 2015 une année "record" de gages. 30 000 personnes ont déposé des objets en échange d'argent.
Pour le Crédit Municipal de Toulouse , c'est une année historiqueA l’approche de la publication de son rapport d’activité, le Crédit Municipal de Toulouse annonce un encours record de 30.000 gages pour l’année 2015. Ce seuil, jamais atteint par l’institution, correspond à 127.000 objets déposés pour un total prêté de 15 M€.
Une alternative au prêt bancaire classique
Avec une augmentation de 4 % du volume de ses prêts et un prêt moyen de 500 euros, le Crédit Municipal de Toulouse s’affirme comme le spécialiste du prêt de dépannage. D’ailleurs, les chiffres de l’année 2015 affichent un taux de restitution des objets gagés de 92 %, attestant l’idée d’un prêt sur gage devenu alternative au prêt bancaire classique.
Plusieurs explications à ce "succès"
Franck Paindessous, directeur du Crédit Municipal de Toulouse, explique ce succès du prêt sur gage par la simplicité des démarches, l’immédiateté du versement, la sûreté du stockage, la disponibilité du bien à tout moment, ainsi qu’une garantie totale de discrétion, conformément au statut public et à la vocation sociale de l’établissement.
Ce succès peut s'expliquer autrement, notamment par le désarroi des français face à une situation financière qui se dégrade.
Quant aux ventes aux enchères, il est à noter que 40 % du montant de ces adjudications sont dus à des ventes volontaires. Sur cette activité, le succès est également au rendez-vous avec une augmentation de 11 % du montant des adjudications à 2,3 M€.
Prêt sur gages : comment ça marche ?
Le crédit municipal de Toulouse, établissement public communal de crédit et d'aide sociale, a pour activité principale le Prêt sur gages dont il a le monopole, et en particulier le prêt sur objets de valeur (bijoux, tableaux, sculpture, petit mobilier...)Ce sont des prêts simples et rapides offrant une solution à tout problème financier. La souplesse du système réside dans le choix qui est proposé au déposant de retirer son objet, contre remboursement du capital et des intérêts, quand il le souhaite.