L'explosion survenue le 12 août dans un entrepôt de produits chimiques à Tianjin (Chine) a fait 114 morts. Les circonstances, les images, rappellent 14 ans plus tôt, celles d'AZF à Toulouse.
114 morts, des milliers de blessés, une ville sinistrée. L'explosion du dépôt de produits chimiques de Tianjin en Chine le 12 août dernier n'est pas sans rappeler celle de l'usine AZF à Toulouse le 21 septembre 2001.
Sans volonté d'exhaustivité, nous avons rassemblé ici quelques éléments de similitudes entre les deux événements.
Une catastrophe industrielle
Le point commun entre les deux événements c'est le caractère catastrophique de l'explosion. Il ne s'agit pas seulement d'une explosion limitée à un secteur industriel mais d'une onde de grande portée qui touche toute une grande ville. Dans les deux cas, les images montrent des paysages de désolation.L'élément chimique
Autre point commun : la chimie. A Toulouse, l'explosion s'est produite dans une usine de production d'engrais chimique. A Tianjin, c'est un entrepôt de produits chimiques qui est en cause. Mais, de manière similaire, les causes de l'accident ne sont pas immédiatement claires. Une enquête a été ordonnée par les autorités chinoises. A Toulouse, malgré une enquête rapidement orientée vers la piste de l'accident industriel, de nombreuses autres thèses avaient été évoquées : attentat, arc électrique, etc.La présence d'Airbus
Elément de pur hasard, mais qui mérite d'être relevé : les deux villes, Toulouse et Tianjin, abritent des usines d'assemblage d'Airbus. A Tianjin, l'avionneur a indiqué que l'explosion n'avait pas affecté son outil de production des A320.Le cratère
A Tianjin comme à Toulouse, l'énorme explosion a provoqué un immense cratère :La prise en main par les autorités
Il y a certes quelques similitudes dans ce domaine mais la comparaison n'est pas possible. A Toulouse, dès les premières heures, les premier ministre et président de la République de l'époque, Lionel Jospin et Jacques Chirac s'étaient rendus sur place. Mais c'est l'autorité judiciaire qui avait pris le dossier en main : le procureur avait très rapidement et étrangement déclaré qu'il s'agissait d'un accident "à 99 %". Ce "1 %" restant avait semé le trouble, 10 jours seulement après les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis.En Chine, les méthodes de l'Etat sont plus expéditives. Une enquête est en cours mais pendant ce temps-là, il est impossible d'évoquer la responsabilité des autorités ou les différentes thèses : Pékin a puni 50 sites web et 360 comptes sur les réseaux sociaux pour avoir "répandu des rumeurs". Mais parallèlement, les autorités sont critiquées sur internet pour ne pas avoir donné de détails sur l'explosion, et sur la nature des produits présents.