Après le personnel des entrepôts de la marque Carrefour mobilisés depuis plusieurs jours en région toulousaine, ce samedi matin les employés commerciaux manifestent devant le Carrefour Market de Tournefeuille (Haute-Garonne) à l'appel du syndicat FO. Ils ne se satisfont pas du montant de 100€ de la "prime de partage de la valeur" (prime Macron) octroyée par la direction.
Ce samedi 24 septembre, si vous souhaitez faire vos courses dans un magasin Carrefour, vous risquez d'avoir quelques rayonnages vides, notamment ceux du frais. Depuis une semaine, des salariés de la marque bloquent des entrepôts, celui de Plaisance-du-Touch (Haute-Garonne) qui stocke principalement du frais et celui de Colomiers où se trouve plutôt du sec. Conséquence : l'apprivoisement des rayons est déficient.
Une soixantaine de salariés manifestent
Depuis 8h ce samedi matin, une soixantaine d'employés manifestent devant le Carrefour Market de Tournefeuille.
"Nous sommes là depuis ce matin avec du personnel de tous les magasins de la région toulousaine. Les clients s'arrêtent et certains repartent même sans faire les courses en signe de solidarité. Nous sommes là pour les informer de la situation car nous aussi, nous subissons l'inflation."
Patricia Bec du syndicat FGTA-FO reconnaît que la mobilisation est assez importante et touche beaucoup de catégories de personnels. Dans les rayons, l'ultra-frais est en rupture : œufs, charcuterie, volaille mais aussi le pain de mie. Ce n'est donc pas le conflit ukrainien qui en est à l'origine mais ce mouvement social.
Après 3 négociations avec la direction (les 6, 15 et 22 septembre derniers), le syndicat FO appelle à ce mouvement de grève. "On souhaiterait avoir un travail qui nous permette de vivre décemment, déclare Patricia Bec.
Une prime de 100€ qui pose problème
Après plusieurs mobilisations et des négociations, les salariés ont obtenu une augmentation de 2,5% des salaires pour tous pour répondre à l'inflation. Mais c'est surtout la "prime de partage de la valeur" (prime Macron) qui explique cette mobilisation. "Nous ne comprenons pas pourquoi la direction a fixé cette prime à seulement 100€. Pendant le confinement, nous avons répondu présent, les magasins sont restés ouverts. A l'époque, la prime Covid s'élevait à 1 000€. Là nous sommes loin du compte, explique Patricia Bec."
D'autres magasins du grand sud-ouest sont aussi en grève comme à Labège, Bordeaux ou Sarlat. FO continue la mobilisation, parfois aussi en intersyndicale. Ils veulent aussi que la direction s'engage à embaucher des CDI car selon eux, le personnel présent n'est pas suffisant et entraîne une augmentation des cadences.