Au lendemain de l'éviction du directeur général de Sanofi, les salariés du groupe pharmaceutique ont manifesté sur le site de Toulouse.
Comme pour leurs mardis de la colère, les salariés du site Sanofi de Toulouse ont de nouveau enfilé leur blouse blanche et ont manifesté ce jeudi devant leur entreprise. Au lendemain du débarquement du directeur général du groupe pharmaceutique, Christopher Viehbacher, accusé de gérer en solitaire les destinées de l'entreprise, ils espèrent que ce départ va permettre de relancer le dialogue au sujet du site de Toulouse.Il est l'artisan du plan de restructuration du groupe pharmaceutique lancé en juillet 2012 qui a vu de nombreux postes supprimés à Toulouse. Christophe Viehbacher a été écarté "à l'unanimité" de la direction du groupe, selon Sanofi. A Toulouse, le syndicat Sud Chimie qui appelait au rassemblement devant les grilles du site de la route d'Espagne affirme ne pas vouloir commenter cette éviction mais constate "une convergence d’analyse sur certains aspects néfastes de la politique d’entreprise menée par notre précédent Directeur Général".
"Cette nouvelle intervient à un moment où le processus de réorganisation de la Recherche est déjà très avancé et où son impact sur le site de Toulouse est extrêmement important ce qui a été la cause de très nombreux départs et perte d’expertises." dit-il, en soulignant que depuis deux ans, le syndicat alerte les pouvoirs publics sur les conséquences de la désorganisation de la recherche de Sanofi.
Les salariés présents au rassemblement espèrent maintenant qu'avec ce départ, c'est le dialogue sur l'avenir du site qui sera relancé et avec lui, une vraie place trouvée pour Sanofi au sein de l'Oncopole.
Le site de Toulouse a été le site français le plus touché par le plan de réorganisation des activités recherche et développement de Sanofi engagé en juillet 2012. Ce plan social prévoyait plus de 450 transferts de postes et la suppression nette d'environ 180 autres d'ici à 2015, sur près de 5000 emplois en France. Un plan longtemps contesté par les salariés et invalidé par la justice le 30 septembre dernier. Elle a annulé en appel la validation administrative de l'accord sur le plan social engagé par Sanofi, ce qui pourrait donner lieu, selon des juristes, à des réintégrations de salariés ou à des indemnités.