La direction de Sanofi présente mardi un nouveau plan de réorganisation de sa branche Recherche et Développement en France qui préfigure un "désengagement" de la recherche, selon les syndicats. Le Comité central d'entreprise doit notamment statuer sur le sort du site de Toulouse menacé depuis un an.
La direction de Sanofi présente mardi un nouveau plan de réorganisation de sa branche Recherche et Développement en France, qui n'affiche que 207 suppressions d'emploi sur 5.000 d'ici la fin 2015 mais préfigure un "désengagement" de la recherche, selon les syndicats. Le Comité central d'entreprise doit notamment statuer sur le sort du site de Toulouse menacé depuis un an.
Les 617 salariés craignent que d'ici 5 ans, Sanofi ne se soit totalement retiré de la ville rose. Un nouveau coup dur pour les salariés et leur proches qui organisaient ce dimanche un pique-nique solidaire. Les explications de Matthieu Jarry et Vincent Albinet.
Le nouveau projet, présenté au comité central d'entreprise, intègre désormais le sort de l'établissement de Toulouse et de ses 617 salariés, qui était en pointillé dans un premier plan retoqué le 11 mars par la cour d'appel de Paris pour insuffisance d'information du CCE et d'effort de reclassement des salariés.
Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif était alors intervenu pour réclamer un document sur le cas Sanofi en général et le site de Toulouse en particulier. Ce rapport "Saintouil-Amalric" a souligné à la mi-mai de nombreux atouts du site et le ministre a annoncé que la direction acceptait le maintien d'une entité de recherche et de développement sous la bannière Sanofi pour au moins cinq ans.
Avec le site de Montpellier, qui doit se recentrer sur le seul "développement", et y perdre 230 de ses 1.064 salariés par le jeu des mutations et des suppressions nettes d'emplois, Toulouse est le plus affecté par la volonté de la direction de "réduire la dispersion" de sa recherche, en privilégiant la région parisienne, Lyon et Strasbourg.
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