Le 21 décembre, Montpellier (Hérault) deviendra la plus grande métropole européenne à mettre en place la gratuité des transports en commun pour tous ses habitants. Dans le même temps, à Toulouse (Haute-Garonne), ils sont de plus en plus chers. Avec un abonnement mensuel frôlant les 50 euros, la gratuité fait rêver les Toulousains...
C'est un modèle qui fait des envieux...Alors que les transports en communs seront gratuits pour tous les habitants de la métropole de Montpellier dès le jeudi 21 décembre 2023, nous avons demandé aux toulousains ce qu'ils en pensaient. Et, forcément, ils ne seraient pas contre !
Montpellier vs Toulouse
Prendre le tram, ou le bus, sans payer de ticket, ce sera désormais le quotidien des montpelliérains. Oui, oui...
A 250 km de là, dans le centre-ville de Toulouse, la nouvelle rendrait presque jaloux certains usagers. Voilà ce qu'ils en pensent :
C'est trop cool ! La gratuité ? Qui dirait non !
Deux jeunes femmes croisées à la sortie du métro
Quand on a plus de 26 ans, c'est 500 euros par an ! C'est cher !
Un jeune homme, à la station Jean Jaurès
A Toulouse, des tarifs en hausse
A Toulouse, la gratuité n'est pas à l'ordre du jour. La ville rose roule même pour l'instant à contre sens. Et Tisséo augmente chaque année ses tarifs. En 2026, l'abonnement mensuel coûtera 9,3% plus cher qu'en 2021. Le 1er juillet 2023, son prix a augmenté d'1 euro 50. Il coûte aujourd'hui 47,30 euros.
La faute à l'inflation, et à la hausse du coût de l'énergie. C'est ce qu'explique Jean-Michel Lattes, adjoint à la mairie de Toulouse et président de Tisséo collectivités.
"La gratuité, une fausse bonne idée"
Pour Jean-Michel Lattes, la gratuité n'existe pas :
La gratuité, il y a toujours quelqu'un qui la paye. Sinon les réseaux (de transports en commun) n'existeraient pas. Ce que les gens demandent, ce n'est pas la gratuité. Ils veulent plus de métros, plus de bus et plus de trams. L'attente, elle est là.
Jean-Michel LattesAdjoint à la mairie de Toulouse, président de Tisséo collectivités
Le choix de nouveaux investissements
Pour l'opposition écologiste, la gratuité n'est pas non plus un objectif. Il vaudrait mieux investir dans le développement et la multiplication des lignes.
La priorité, c'est le développement du réseau et une tarification solidaire qui pourrait comprendre la gratuité pour les plus modestes. Et enfin, un ticket unique entre les différents modes de transports de la région pour que la mobilité soit accessible à toutes et tous.
Antoine MauriceElu (écologiste) d'opposition à la mairie de Toulouse
Quel que soit leur prix, les tickets de bus ou de métro ont encore de beaux jours devant eux à Toulouse.
Le reportage de France 3 0ccitanie :