Défaite judiciaire, ce mercredi, pour les victimes du Levothyrox à Toulouse. 23 plaignants, qui réclamaient que le laboratoire Merck leur fournisse en urgence l'ancienne formule du médicament, ont été déboutés par le Tribunal de Grande Instance.
Un juge des référés du TGI de Toulouse a débouté mercredi des patients souffrant d'effets secondaires de la nouvelle formulation du Levothyrox, qui réclamaient que le laboratoire Merck leur fournisse en urgence l'ancienne formule du médicament, a indiqué l'avocat des plaignants. Cette décision, qui concerne 23 patients a été prise parce que la justice, a considéré qu'il y avait eu "une introduction d'Euthyrox sur le territoire français" et que de ce fait "il n'y avait pas de défaut d'approvisionnement", a précisé Me Jacques Lévy.
Le 26 décembre 2017, le tribunal de Saint-Gaudens (Haute-Garonne) avait déjà débouté une quarantaine de patients, en arguant de "l'existence de substituts", de la "mise sur le marché" par le laboratoire "de 218.080 boîtes" et sur "l'absence de certificats médicaux sur les effets néfastes" du médicament.
En revanche, le juge des référés de Toulouse, avait condamné le 14 novembre le laboratoire à fournir "par le biais des circuits de distribution et de commercialisation, sans délai" le produit ancienne formule aujourd'hui dénommé Euthyrox à 25 patients de la Haute-Garonne. Merck a fait appel de la condamnation toulousaine, qui était assortie d'une astreinte de 10.000 euros par jour et par infraction constatée.
Reportage Karine Pellat et Xavier Marchand