Ce lundi, le tribunal de grande instance de Toulouse examinait en référé l'assignation du laboratoire Merck par 42 plaignants. Ces victimes demandent des indemnisations pour avoir subi des effets secondaires après la prise de la nouvelle formule du Lévothyrox. Le jugement sera rendu le 5 novembre.
Les laboratoires Merck n'en n'ont pas encore fini avec la justice. Après avoir été condamnés en juin dernier, à délivrer sans délai l'ancienne formule du Lévothyrox, les laboratoires pourraient être reconnus coupables, par le tribunal de grande instance de Toulouse, de préjudice d'anxiété.
En effet, la justice examine la demande de 42 patients qui réclament des indemnisations pour le préjudice d'anxiété subi et la minimisation du ressenti pendant leur traitement.
Préjudice déjà reconnu dans l'affaire du Mediator
Ce préjudice est reconnu dans le cadre d'une situation d'inquiétude permanente face au risque de déclaration à tout moment d'une maladie affectant notamment la santé mentale. Ce préjudice est souvent invoqué en cas d'exposition à l'amiante, récemment, ce préjudice a été retenu dans l'affaire du Mediator.
L'avocat des patients, Maître Jacques Lévy explique que "tous les malades se sont retrouvés avec des effets secondaires extrêmement graves, sans savoir pourquoi ils étaient malades. Ils étaient dans l'ignorance.''
L'avocat a demandé pour chacun de ses clients 15.000 euros au titre du préjudice d'anxiété et 15.000 euros au titre du préjudice moral.
Les victimes réclament également le maintien de l'ancienne formule du Levothyrox et une expertise pour fixer le préjudice corporel. Le jugement sera rendu le 5 novembre.