De l'aveu de Pascal Dupraz, si Toulouse perd 79-0 dimanche (21h00) face au PSG, il fera toujours mieux que le Barça mardi. Mais le technicien au verbe inimitable compte toutefois sur sa recrue Andy Delort pour en mettre au moins un.
Trois buts en trois matchs, dont le dernier face à Bastia (4-1) d'un splendide ciseau retourné, l'ancien Caennais n'a pas perdu de temps.
"Peut-être qu'un quatrième en quatre matchs ne suffira pas" car comme a ironisé Dupraz, vu l'écart entre les budgets de Barcelone, qui a été atomisé 4-0 mardi par les Parisiens, et du TFC, "si on perd 79 à 0, on fait mieux que le Barça !".
"Mais s'il a la bonne idée d'en marquer un quatrième, je vais pas l'en priver", a-t-il ajouté.
Il a réveillé le TFC
Depuis qu'il a débarqué sur les bords de la Garonne contre un chèque de plus de 6 millions d'euros, le natif de Sète, qui a explosé à Tours en Ligue 2, ne s'est en tout cas pas privé de réveiller un TFC aux abois.
Les Toulousains restaient sur quatre défaites de rang en L1 sans marquer aucun but ? Ils en ont marqué neuf en trois journées et engrangé sept points depuis l'arrivée de Delort fin janvier après six mois passés chez les Tigres de Monterrey avec son idole André-Pierre Gignac, ancien du TFC.
"On avait besoin d'un joueur comme ça, qui rechigne à rien, qui harcèle les défenses, qui fait un boulot de l'ombre. Il garde beaucoup le ballon dos au but. On s'appuie sur lui pour combiner, ça fait du bien à toute l'équipe et notamment aux excentrés Corentin (Jean) et Martin (Braithwaite) qui peuvent tourner autour pour plonger derrière la défense", estime le milieu Alexis Blin.
"Il fait avancer le collectif, c'est un profil qu'on avait un peu moins en première partie de saison. Il nous apporte un plus", poursuit-il.
Les cassettes de JPP
Dupraz, qui a été l'une des raisons principales de la venue de Delort, approché notamment par Saint-Etienne ou la Fiorentina, ne boude pas son plaisir.
"Il a amené de l'absence de renoncement, de la générosité, de l'enthousiasme alors qu'on traversait une période délicate dont on va se mordre les doigts longtemps. C'est un garçon qui a une bonne propension à se créer des situations, à caler le ballon un peu plus haut, ce qui nous permet d'être beaucoup plus dangereux", analyse le Savoyard.
"Mais il n'y a pas que lui, c'est toute l'équipe qui s'est réveillée", poursuit Dupraz. Et ce notamment grâce à la concurrence amenée par Delort. En témoigne les trois buts inscrits en deux matchs par Braithwaite qui n'avait plus marqué depuis trois mois...
Son inspiration face au but, Delort l'a puisée chez JPP qui n'aurait pas renié la "papinade" du Toulousain face à Bastia. "Mon père a toujours été fan de Papin. Il m'a fait manger toutes les cassettes de JPP. J'aime sa spontanéité, ses frappes de tous les côtés", avait-il confié samedi après son retourné.
Un retourné devenu son emblème et détourné sur les réseaux sociaux par le TFC sous le hashtag #VasyAndy. Andy ne compte pas s'en priver.