Plus de 200 policiers sont intervenus avant l'aube ce lundi, dans plusieurs quartiers de Toulouse, notamment à la Reynerie, pour des interpellations et des perquisitions dans le cadre d'une enquête sur des trafics d'arme et de drogue.
Environ 200 policiers sont intervenus ce lundi matin à 6 heures en plusieurs points de Toulouse notamment entre Bellefontaine et Reynerie au Mirail, pour procéder à 9 interpellations et à de nombreuses perquisitions de domiciles et de véhicules, ont constaté sur place des journalistes de France 3 Midi-Pyrénées.Les neuf personnes ont été placées en garde à vue. Leur garde à vue devrait être prolongée ce lundi soir ou mardi matin.
Assistés de 70 à 80 hommes de la force d'intervention de la police nationale (FIPN) à laquelle appartiennent notamment le Raid et le GIPN , les policiers toulousains du SRPJ intervenaient dans le cadre d'une enquête sur différents trafics liés aux armes et à la drogue.
Ces derniers mois, Toulouse a été le cadre de plusieurs règlements de comptes à coups d'armes de guerre type kalashnikov sur fond de trafic de drogues. Mais au Parquet de Toulouse, on précisait ce lundi matin que l'opération a été "déclenchée dans le cadre d'une information judiciaire liée à des trafics de stupéfiants et association de malfaiteurs distincte de l'enquête sur les assassinats".
Quatre personnes ont été tuées à Toulouse depuis fin 2013, notamment dans le quartier des Izards, au nord de la ville. En janvier dernier, un homme a été tué lors d'une fusillade dans une pizzéria, avenue de Launaguet. Il avait vraisemblablement été pris pour un autre.
En août dernier, coup sur coup, deux hommes ont eu aussi été exécutés à l'arme de guerre à Beauzelle près de Toulouse pour le premier puis au Mirail pour le second. Ils étaient tous les deux liés au trafic de drogue dans le quartier des Izards.
Après ces nouvelles morts violentes, le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc avaient demandé que Toulouse bénéficie comme Bordeaux ou Marseille d'une juridiction spécialisée dans la grande délinquance. Mais cette demande a été repoussée par Christiane Taubira, la garde des Sceaux, qui estiment que les magistrats de Bordeaux ou Marseille qui traitent les dossiers toulousains font bien leur travail et qu'il n'y a pas lieu de reconfigurer la carte des JIRS (juridiction inter-régionale spécialisée).
Les syndicats policiers avaient eux réclamé des moyens pour travailler : plus de policiers sur le territoire toulousain. Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur, est attendu le 13 octobre prochain à Toulouse : il pourrait y annoncer l'envoi de renforts policiers.