A l'occasion de la journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes, associations féministes et syndicats appellaient à manifester dans toute la France. A Toulouse, un millier de personnes se sont mobilisées ce samedi 25 novembre 2023.
Un millier de personnes ont marché ce samedi 25 novembre dans les rues de Toulouse pour dire STOP aux violences sexistes et sexuelles envers les femmes. A l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes, associations féministes et syndicats appelaient à manifester dans toute la France pour une meilleure protection des femmes victimes de violences, dans l'entreprise, le couple ou les conflits armés.
Dans le cortège, beaucoup de femmes, qui portaient une touche de violet, la couleur du féminisme. De tous âges et de tous horizons, elles sont venues dénoncer la banalisation des violences sexistes et sexuelles. Une jeune manifestante rappelle, "en France, il y a eu 121 féminicides depuis le début de l'année, dont 17 en Occitanie. 65% des femmes assassinées avaient saisi la justice."
Une autre participante regrette que "70% des plaintes sont classées sans suite, avec 98% des agresseurs qui sont des hommes."
Des hommes venus aussi soutenir la cause. Comme ce jeune garçon présent dans la manifestation. "J'ai eu un beau-père violent qui battait ma mère et me battait aussi au passage. Je viens ici pour la représenter et représenter toutes les femmes. Pour faire arrêter cette impunité."
Pas une fatalité
La "persistance de la violence faite aux femmes n'est pas une fatalité", "nous devons y mettre fin et nous allons le faire", a déclaré le président de la République dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux samedi matin.
Mais les réformes ne suffisent pas. Selon Lola, porte-parole du collectif NousToutes31, "les pouvoirs publics doivent mettre en place plus d'hébergements d'urgence, donner de l'argent aux associations qui viennent en aides aux victimes et arrêter de culpabiliser les femmes qui subissent ces violences". Le collectif, évalue à "plus de 2 milliards d'euros" le montant requis pour lutter efficacement contre les violences faites aux femmes.