Plus de six ans après la disparition d'Hélène Sanchez-Parra à Sournia dans les Pyrénées-Orientales, son mari a été mis en examen pour meurtre sur conjoint. Une équipe de France 3 Pays catalan est retournée dans le village. Les habitants sont sous le choc.
"On ne se sent pas bien. On se dit que cette femme était peut-être en souffrance et qu'on n'a pas le su le voir, on se reproche des choses. Jamais on n'aurait pu imaginer une chose pareille, surtout dans un village comme Sournia, où on se connaît tous et où on forme une petite famille". Dans le petit village des Pyrénées, Les habitants qui acceptent de témoigner sont rares et sous le choc.
Sidérés
Les villageois sont sidérés depuis la découverte d'ossements suspectés d'être ceux d'Hélène Sanchez-Parra. La mère de famille de 38 ans s'était volatilisée le 26 juin 2017. Stéphane Buoniconti, son mari, est suspecté de l'avoir tuée. Au moment de sa disparition, il avait laissé croire à un départ volontaire.
Quand on lui a demandé où elle était, il nous a dit : "elle est partie faire la pute en Espagne".
Ghislaine, commerçante à Sournia
Parcours psychiatrique
A-t-il reconnu les faits lors de sa garde à vue ? Que savons-nous de lui ? Ces questions restent pour le moment en suspens. Le procureur de la République à Perpignan demeure évasif quant au profil de Stéphane Buoniconti soupçonné du meurtre de sa compagne.
"On sait qu'il s'agit d'une famille composée d'un couple, des enfants et un ex-conjoint très présent qui va rester s'occuper des enfants. Ce sont des personnes qui se sont rencontrées lors d'un parcours de soins en psychiatrie et des problématiques à déterminer ainsi qu'une certaine errance dans le choix de leurs lieux de vie", a précisé le chef du parquet de Perpignan.
"Soulagés" et "surpris"
La découverte d'ossements sur les indications de l'ex-compagnon a laissé le village perplexe. "Nous en avons parlé en conseil municipal. Les habitants sont à la fois soulagés car on sait maintenant où est cette pauvre dame et surpris par toute cette pression médiatique sur un si petit village", note Yvon Crambes, maire (LR) de Sournia.
Le suspect, "un homme grossier" et "brutal"
Le couple, leurs trois enfants et l'ex-mari de la défunte vivaient à Sournia au moment de la disparition d'Hélène Sanchez-Parra en juin 2017 Ghislaine commerçante à Sournia se souvient d'un homme plutôt grossier et brutal. C'était surtout l'ex-compagnon qui allait faire les courses. Décrit par les témoins comme plutôt craintif, contrairement à Stéphane Buoniconti plutôt " Moi je... Moi je sais tout, je casse tout".
Difficile à cerner
Un homme au profil singulier que le maire avait rencontré à deux reprises car le quarantenaire s'improvisait pépiniériste au village. Selon l'élu, il y vendait des géraniums sans déclarer son activité. "Il était courtois avec moi, très ouvert et en même temps difficile à cerner. On ne savait pas ce qu'il pensait. On avait du mal à déceler, à comprendre ses idées", ajoute Yvon Crambes
Présumé innocent
Pour l'heure, les premières analyses n'ont pas permis de déterminer si les ossements retrouvés sont ceux d'Hélène Sanchez-Parra. Il faudra attendre plusieurs mois pour cela. Stéphane Buoniconti demeure présumé innocent malgré sa mise en examen.