Droit à l’avortement : le nombre d'IVG à son plus haut niveau depuis 30 ans, l'Occitanie troisième région de France

Le nombre d’Interruptions volontaires de grossesse est à son plus haut niveau depuis 1990. Qu’en est-il dans l'Occitanie ? Découvrez pourquoi la région figure à la troisième position du classement de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees).

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"Après PACA (Provence-Alpes-Côte d'Azur) et l’Île-de-France, l’Occitanie est troisième dans le classement de la DREES sur le recours à l'IVG en France", explique Carine Favier, coprésidente du planning familial. En 2022, 21 451 IVG ont été réalisés en Occitanie selon la Drees, soit un peu plus de 17 interventions pour 1000 habitantes de 15 à 49 ans.

Un rôle primordial

Un chiffre qui place la région en troisième position dans le classement 2022. Ce classement n’étonne pas l'antenne de l’Hérault du planning familial qui a répondu l’an dernier aux besoins de 23 500 personnes.

Chaque jour, une quinzaine de femmes font appel à la structure, souvent pour connaître les modalités d’avortements. "Ici, on a une façon particulière de recevoir les gens, tout le monde a rendez-vous le même jour et à la même heure. Vous aurez une réunion collective où vous pourrez poser toutes vos questions sur le plan technique et biologique", rassure Josiane Moualek. La salariée du Planning familial s'adresse à une adolescente au téléphone.

La précarité, première cause d’IVG ?

"On revient de loin, beaucoup de progrès ont été faits, beaucoup de pratiques ont été mises en place." Le dispositif s'est élargi, constate Josiane Moualek qui craint, malgré tout, que le droit à l'avortement ne soit un jour remis en cause en France comme dans d'autres pays.

Les causes de recours à l’IVG varient en fonction de l'âge, du milieu de vie et de l’accessibilité. Mais dans l’Hérault, la précarité et l’accessibilité sont pointées du doigt.

"Nous sommes l’une des régions les plus pauvres de France avec PACA et l’Île de France, on constate qu’il y a un lien. On voit qu’il y a des difficultés d'accès. Nous sommes dans un territoire quand même rural", déplore, la coprésidente du planning familial.

"On a eu récemment la suspension des activités de la maternité de Ganges, les femmes ne peuvent plus y accoucher, pour avorter elles sont obligées d’aller à Sète, Montpellier et Nîmes. On a un centre de périnatalité qui n’a jamais vu le jour", ajoute-t-elle.

Toujours en difficulté financière, la cagnotte en ligne du planning familial de l'Hérault a recueilli 24 003 sur les 80 000 euros qu'elle doit réunir au risque d'une fermeture définitive à la fin de l'année 2023.

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