Le maire de Toulouse était favorable à la fusion entre la métropole toulousaine et le département de la Haute-Garonne. Jean-Luc Moudenc vient d'annoncer qu'il renonce au projet. Une décision justifiée par l'impossibilité, pour le gouvernement de faire aboutir le dossier.
Pas de date ou simplement d'échéance. Mais, sur le papier, le projet d'Emmanuel Macron est clair : une simplification de la carte territoriale avec une fusion des Métropoles et des départements. Les deux collectivités ne doivent plus en former qu'une seule sur le périmètre métropolitain.
Le maire de Toulouse était favorable à cette disparition programmée du département. Jean-Luc Moudenc considérait que la réforme était source de simplification et d'efficacité. Un seul guichet pour les entreprises et les particuliers.
Jean-Luc Moudenc a fait voter un soutien des élus toulousains au projet du gouvernement. Mais, la veille d'un conseil métropolitain, le maire de Toulouse annonce qu'il renonce. Une déclaration, par voie de presse, qualifiée par un membre de la majorité, de "cavalière". "Jean-Luc a organisé un vote pour exprimer un soutien de Toulouse Métropole. Il aurait pu attendre et consulter les élus" estime cet élu.
Pour l'entourage de Jean-Luc Moudenc, il ne s'agit pas véritablement d'un renoncement. C'est plutôt un constat. Le Capitole estime que le gouvernement n'est pas en état de faire avancer la réforme. Il faut adopter une loi et l'agenda législatif est plein. De plus, le timing est serré. Les éléctions municipales approchent.
Bref, il n'est pas possible de faire avancer le dossier. Autant arrêter. La décision n'a pas échappé au plus fervent opposant au projet de métropolisation. Le conseil départemental de la Haute-Garonne a exprimé sa satisfaction.
Pour le député (Modem-Majorité Présidentielle), Jean-Luc Lagleize l'affaire n'est pas terminée. "Je suis heureux car la décision de Jean-Luc Moudenc va laisser le temps à la réflexion. Dans son périmiètre actuel, la métropolisation n'était pas pertinente et ce n'est pas possible. Il manque par exemple Labège. Mais avec une nouvelle carte, on peut avancer" estime le parlementaire.