Malgré l'opposition de huit régions de France dont l'Occitanie, l'Autorité de régulation des transports (ART) vient de valider à la mi-septembre 2024 la hausse des péages ferroviaires de SNCF réseau. Une décision qui intervient six mois après leur annulation par le Conseil d'État pour "irrégularité dans la procédure de fixation des tarifs".
L'autorité de régulation des transports, vient donc de valider la hausse des péages ferroviaires de SNCF, et ce, pour les années 2024,2025, et 2026. L'ART "valide la quasi-totalité des nouvelles dispositions tarifaires mais appelle SNCF Réseau à la poursuite de l'amélioration de la tarification", précise le régulateur dans son communiqué.
Dans sa décision du mois de mars, le Conseil d'État avait donné jusqu'au 1er octobre à SNCF Réseau pour revoir sa copie. Pour SNCF Réseau l'objectif est d'atteindre l'équilibre financier en 2024.
Concrètement, la hausse prévue est de 8 % selon SNCF Réseau, pour les TER pour l'année en cours. Et ce, après des années d'augmentation inférieure à l'inflation.
Demandons la baisse des péages ferroviaires ! - Signez la pétition ! https://t.co/Q4imfyzEFp via @ChangeFrance
— Félicia C (@FeliciaCottet) July 30, 2024
Huit régions disent non
Une décision à laquelle s'opposent huit régions de France dont l'Occitanie. Des régions qui refusent, les augmentations exigées par le gestionnaire du réseau ferré pour faire rouler les TER. Des trains déjà financés par les régions en complément des tickets et abonnement payés par les usagers.
Des régions qui avaient manifesté leur inquiétude de voir les finances régionales impactées par cette hausse qu'elles considéraient également comme une très mauvaise nouvelle pour le porte-monnaie des usagers. Dans un communiqué publié en juin dernier sur le site Régions de France, les huit régions estimaient que le prix des péages représentait 36% du prix d'un billet en 2001, 86% en 2024.
Lors de sa création en 2015, SNCF Réseau (ex-Réseau ferré de France) avait hérité d'une partie de la dette géante de la SNCF, tandis que le gouvernement reprenait à son compte 35 milliards d'euros.