Fondé par Météo France, l’Office for Climate Education (OCE) organise dans la ville rose sa première université d’été sur l’éducation au changement climatique. Objectif : donner aux enseignants volontaires des clés pour mieux aborder cette thématique à l’école.
Cette fois-ci, ce sont les enseignants qui se trouvent derrière les pupitres. Ils sont trente, venus de douze pays d’Europe. Le temps d’une semaine à Toulouse, ils bénéficient de formations gratuites, délivrées en anglais par des formateurs de l’Office for Climate Education (OCE), des chercheurs, doctorants, ingénieurs et médiateurs.
À nouveau étudiants pour la semaine, ces professeurs sont tous très concentrés. Car le changement climatique est complexe et souvent source d’anxiété pour leurs élèves, d’autant que le sujet ne figure dans les programmes scolaires avant le lycée.
Une pédagogie innovante
L’un des ateliers propose de passer en revue les émotions ressenties par les jeunes générations face à un enjeu planétaire, à l'aide d'emojis modélisant ces sentiments. Une pédagogie active, qui vise à donner aux enseignants des outils pour mieux l’appréhender.
"La dernière partie de l’atelier, c’est de se concentrer sur les solutions", précise Mathilde Tricoire, responsable pédagogique pour l’OCE. "Qu’est-ce que l’on peut faire en tant qu’individu, laisser faire à la société, et enfin, qu’est-ce que l’on peut mettre en place dans l’établissement."
Les enseignants peuvent ensuite présenter, à tour de rôle, les projets qu’ils ont pu mettre en place en classe. Enseignant au collège Edmond Rostand aux Herbiers (Vendée), Olivier Girard a abordé l’an passé les conséquences du réchauffement climatique sur les océans. "On travaille maintenant sur la question de la forêt, sur l’ensemble du secteur du bois", explique-t-il.
L’école, lieu idéal pour comprendre le changement climatique
Dans cette salle de classe improvisée du campus Météo France, une conviction : celle que la prise de conscience des jeunes générations peut venir de l’enseignement à l’école, un lieu idéal pour la transmission de valeurs.
Et un objectif, lutter contre l’éco-anxiété des jeunes élèves en leur fournissant suffisamment de ressources pour leur permettre d’agir à leur échelle.
"A travers cette université, en travaillant avec des enseignants à créer de nouveaux matériaux éducatifs à l’échelle européenne, on agit sur ce levier-là", souligne Roland Séférian, climatologue au centre de recherche de Météo France.
L’université d’été se terminera le 22 juillet prochain. "L’idée est d’accélérer l’action et la mise en place de mesures ambitieuses, quand elles émaneront de la puissance publique", conclut Roland Séférian.
