Le mouvement de grève a démarré à 8 heures ce matin. Une majorité du personnel s'oppose au projet de fusion des universités toulousaines. Un plan adopté mardi par un vote du conseil d'administration de la faculté Jean Jaurès en vue de l'obtention du label d’excellence IDEX.
" C'est grave, lisez absolument ce papier " répète inlassablement Izi en distribuant le tract à tous ceux et celles qui arrivent sur le campus de la l'université Jean Jaurès (ex-fac du Mirail). Cette étudiante en 2e année est très mobilisée contre le projet de fusion des universités toulousaines. Non syndiquée, elle considère que cette perspective va l'encontre de certaines filières enseignées dans son université au profit des formations qu'elle qualifie de "plus rentables pour l'économie".
Ce matin, la grève est largement suivie par le personnel de la fac. La bibliothèque universitaire centrale est fermée. Mais la plupart des cours se déroule normalement.
Mardi, le projet de fusion avait été approuvé de justesse par le conseil d'administration de l'université Jean Jaurès.
Robin Cataloube, de l'Union des étudiantEs de Toulouse, estime que le président de l'institution n'a plus de légitimité : "Nous ne sommes pas opposés à des projets de coopération, mais pas sous cette forme".
Une motion du personnel demande la démission de Daniel Lacroix.
La prochaine étape de la mobilisation est prévue demain matin lors du conseil d’administration de la Comue. Cette instance doit à son tour approuver le projet de fusion au niveau de l'université fédérale de Toulouse. Les opposants ont l'intention manifester une nouvelle fois leur mécontentement.
La grève du personnel de l'université Jean-Jaurès pourrait être reconduite jusqu'à demain.