Nanolike : deux Toulousains à la conquête de l'espace

Avec ses nanocapteurs, la start-up toulousaine conquiert les plus grands de l'aéronautique et de l'aérospatial : Airbus, le Cnes et même l'agence spatiale Européenne.

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Imaginez une fine pellicule d'or faite de milliers de nanocapteurs. Chacun mesurant moins d'un millimètre carré... Voilà une invention qui s'apprête à révolutionner le monde de l'aérospatial. Ou plutôt le marché de son instrumentation. Placée sur une aile d'avion par exemple, la pellicule peut enregistrer et transmettre en direct toutes les contraintes subies par l'appareil, à savoir : 

  • des déformations
  • des variations de température
  • des changements de taux d'humidité
Cette technologie développée par Nanolike, start-up toulousaine fondée en 2012, présente des avantages probants. Les nanocapteurs sont : 

  • 50 fois plus sensibles que les technologies classiques
  • 100 fois plus petits, ils pèsent donc beaucoup moins
  • Consomment jusqu'à 10 000 fois moins d'énergie
"Des contraintes indispensables à prendre en compte pour le développement des technologies de l'aérospatial" explique Jean-Jacques Bois, un des fondateurs de Nanolike. Avec Samuel Behar, son ancien camarade de l'Insa (l'Institut national des sciences appliquées), ils se sont lancés alors que rien ne les prédestinait à développer leur propre entreprise. 

En 2010, l'équipe Nanotech du Laboratoire de physique et chimie des nano-objets de Toulouse crée un poste d'ingénieur pour développer un procédé inédit. Samuel Behar obtient le poste. Et l'aventure démarre.

Comme toute nouvelle technologie, ces nanocapteurs ne vont pas équiper les avions ou autre fusées demain. La prochaine étape pour les clients de Nanolike est d'abord de développer des supports sur lesquels intégrer ces pellicules révolutionnaires.

EN VIDEO / Le reportage de Karine Pellat et Thierry Villéger


EN VIDEO / Exemple d'application de nanocapteurs à l'intérieur de l'ogive (la tête) de la fusée. Trois nanocapteurs ont enregistré des informations pendant la montée puis la première seconde de la descente. Projet mené en partenariat avec un groupe d'enseignants-chercheurs et d'étudiants de l'IUT de Nîmes.

 

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