Un verrou au projet de Technocampus Hydrogène, porté par la Région Occitanie, vient de sauter avec une autorisation envrionnementale accordée par la préfecture. Le niveau de sécurité y est jugé conforme alors qu'il y a quelques mois le commissaire-enquêteur évoquait des risques en dehors des limites du site.
Autorisation environnementale accordée ! Le projet de centre d'essai sur l'hydrogène vert vient d'obtenir une validation incontournable afin de sortir de terre. Victoire pour la Région Occitanie qui, en réponse à un avis défavorable du commissaire enquêteur, avait indiqué que "toutes les mesures de sécurité ont été prises et que les risques liés à l’utilisation et au stockage d’hydrogène sont maîtrisés."
Inspection des installations, étude de danger... C'est ok
Dans un communiqué daté de ce 27 novembre 2024, le préfet de la Haute-Garonne annonce avoir délivré l'autorisation environnementale nécessaire à la construction du Technocampus sur le site de Francazal, aux portes de Toulouse.
"L'inspection des installations classées a analysé les risques liés à la présence d'hydrogène sur le site avec l'appui du service départemental d'incendie et de secours. L'examen de l'étude de danger a permis de réduire les risques à la source en supprimant un stock d'hydrogène liquide et de renforcer les dispositions préventives prévues dans le cadre du projet", indiquent les autorités préfectorales.
Le niveau de sécurité présenté par le projet est jugé conforme aux standards de référence et adapté à l'environnement du site d'implantation.
Pierre-André Durand, préfet de la Haute-GaronneCommuniqué de presse du 27 novembre 2024
Cette autorisation environnementale conforte la Région Occitanie, porteuse de ce projet d'envergure, qui a déjà obtenu le permis de construire et entendait bien démarrer le chantier avant la fin de l'année 2024.
Un stock d'hydrogène liquide supprimé
Fin juillet 2024, le commissaire-enquêteur avait rendu un avis défavorable à la signature de cette autorisation environnementale, soulignant une mauvaise information autour de l'enquête publique et surtout des risques vitaux encourus à proximité du site d'implantation.
Le Technocampus Hydrogène Occitanie, d'une superficie de 9 000m², se veut le plus grand centre de recherche, d'essai et d'innovation technologique de France. Quatre bâtiments devraient y accueillir chercheurs, industriels et jeunes entreprises pour favoriser le développement de l'utilisation de l'hydrogène dans les transports notamment.
Parmi les aménagements extérieurs, le projet comportait une aire d'essais, une aire de stockage d'hydrogène gazeux et une zone de stockage de bouteilles de gaz. "Les risques du projet ne sont donc pas nuls, même si l’occurrence d’un sinistre grave est faible", estimait alors le commissaire-enquêteur dans son rapport final.
Comme indiqué par la préfecture, pour réduire les risques à la source, un stock d'hydrogène liquide a donc été supprimé du projet. "La suppression de ce stockage n’a pas de lien avec l’enquête du commissaire enquêteur", nous indique la Région.
Tout au long de l’étude du projet de création du Technocampus, de nombreuses optimisations et simplifications ont été réalisées dont la suppression de l’emploi et du stockage d’hydrogène liquide. Cette évolution a été décidée en partenariat avec les futurs utilisateurs.
Région Occitanie
De quoi rassurer définitivement les riverains et les usagers de la route départementale qui longe le site ?
"L'autorisation impose la création d'une commission locale d'information pour le suivi de cette installation pour au moins cinq ans", précise la préfecture. Collectivités et riverains du site devraient ainsi être tenus informés des activités au sein de ce centre d'essai.