Une nouvelle agence Pôle Emploi de Toulouse occupée pour protester contre "la casse des droits sociaux"

Après avoir occupé l'Agence Pôle Emploi Place Occitane vendredi dernier, une 30aine de manifestants a investi ce vendredi celle de Jolimont, à l'appel d'un collectif de gilets jaunes et de plusieurs associations et syndicats luttant contre la précarité et pour le maintien des droits sociaux. 

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Ils entendent "partager la richesse, pas la misère".

Une trentaine de manifestants occupait vendredi matin le hall d'entrée de l'agence Pôle Emploi de Toulouse Jolimont.

Il ont ainsi réitéré une action similaire menée vendredi dernier à l'agence Toulouse Place Occitane à l'appel du Mouvement National des Chômeurs et Précaires, de la Coordination des Intermittents et Précaires, de Solidaires SUD emploi, SUD Culture, d'un collectif de Gilets Jaunes chômeurs et précaires, de la CGT Pôle emploi, la CGT chômeurs et privés d’emploi , Act Up, de l'Université Populaire de Toulouse, du SNU et de Pôle emploi FSU

"Après l'échec des négociations de l'assurance chômage, syndicats et patronat ne s'étant pas mis d'accord,  le gouvernement doit reprendre la main pour imposer les 3,9 milliards d'économie qu'il souhaite faire sur le dos des chômeurs", s'inquiètent ces organisations.

Elle dénoncent :
-  "le décret de la honte du 30 décembre dernier aggravant les sanctions et les radiations des demandeurs d'emploi"
- "la lettre de cadrage du gouvernement imposant 3,9 milliards d'économies sur le dos des chômeurs et des précaires".
- "la financiarisation de l’Unedic et la spéculation sur sa dette"
- "la mise sous tutelle de l’Unedic par l’État"
- "la suppression des cotisations qui grève le budget de notre système de protection sociale"
- "la politique de criminalisation des chômeurs et des précaires"

Les manifestants s'insurgent également contre les radiations. "Faut-il rappeler que les chômeurs ne sont pas responsables du chômage ?", s'interrogent-t-ils. "Aujourd'hui 6 chômeurs sur 10 ne sont pas indemnisés", rappellent-t-ils. 

Ils réclament "que 10 chômeurs-es sur 10 le soient au minimum SMIC, la fin des exonérations des cotisations sociales (partie mutualisée de nos salaires),  l'arrêt des contrôles et des radiations, un vrai service public de l'emploi au service des chômeurs-es avec des moyens humains tournés vers le conseil".
 
"De l’argent, il y en a : ISF 5 milliards, CICE 2019 40 milliards, le montant de l’évasion fiscale est estimée à plus de 80 milliards par an, les dividendes versées au actionnaires du CAC 40 en 2018 57 milliards", ajoutent-t-ils. "C'est donc contre l’évasion fiscale qui ne cesse d’augmenter qu’il faut renforcer les contrôles. Il faut mettre fin  aux cadeaux fiscaux des plus riches,……en clair, redistribuer la richesse pour financer entre autre, la protection sociale", préconisent-t-ils.

Voir le reportage de Yann Olivier d'Amontloir et d'olivier denoun :


 

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