Noyée par l'humidité, sans soleil, la France a connu l'un de ses printemps les plus pluvieux alors que l'été s'annonce très chaud

Gris et humide. Le printemps 2024 s'est classé au 4e rang des printemps les plus pluvieux. Plus de pluie mais aussi moins de soleil. De quoi déprimer ! Mais cet été s'annonce au contraire bien plus chaud.

Avec toute la pluie tombée au cours de ces dernières semaines, vous aviez encore un doute ? Météo France le confirme, lundi 3 juin 2024 : le printemps météorologique (mars, avril, mai), qui s'est achevé le 31 mai, a été particulièrement humide. Il s'est classé au 4e rang des printemps les plus pluvieux, avec un déficit d'ensoleillement de près de 20% sur la France.

De nombreux épisodes pluvieux, souvent abondants, ont concerné l'Hexagone au cours des mois de mars, avril et mai. Avec une anomalie de + 45% en précipitations (normales 1991 - 2020), le printemps 2024 se classe au 4e rang des printemps les plus pluvieux (depuis le début des mesures en 1959), derrière les printemps 2001 (+ 57%), 1983 (+ 52%) et 2008 (+ 47%).

Partout, il a beaucoup plu et souvent, entraînant par endroits des inondations et des coulées de boue. Sur le Poitou, les Charentes, le nord de l'Alsace et la Lorraine ainsi que sur les Cévennes ardéchoises ou encore la Côte d'Azur, il est tombé deux fois plus de pluies que la normale. Sur l'ensemble de la saison, il a parfois plu jusqu'à 10 à 15 jours de plus que la normale, à l'exception des régions méditerranéennes et pyrénéennes, et du littoral de la Manche.

En Haute-Garonne, Pascal Boureau, ancien prévisionniste à Météo France, constate, sur son compte X, que 104 mm sont tombés à Luchon et 84 mm à Toulouse, "soit un léger excédent par rapport à la normale (mai est le mois le plus pluvieux de l'année en région toulousaine)."

Autre point noir : le soleil. Sur une grande partie du territoire, il s'est montré particulièrement timide pendant ces trois derniers mois. À l'échelle de la saison et du pays, on enregistre un déficit d'ensoleillement proche de 20%, qui atteint 30% localement dans le nord-est de la France.

Le printemps 2024 est ainsi parmi les moins ensoleillés, comparable aux printemps 2013 et 1983. Depuis le début de l'année, seul le mois de janvier a bénéficié d'un ensoleillement en moyenne proche de la normale. Malgré un ressenti maussade en raison des pluies abondantes et du manque d'ensoleillement, les températures restent supérieures aux normales en moyenne sur la saison, avec une anomalie de + 0,8°C par rapport aux normales 1991-2020.

Seul point positif : mais malgré la pluie et le manque de soleil, ce printemps se termine au-dessus des normales de saison côté températures. Mais ne vous habituez pas trop. Les prévisionnistes de Météo France estiment qu'il est fort probable que les conditions pour cet été dans l’Hexagone soient “plus chaudes que la normale”.