Une étude de l'Anses (agence nationale de sécurité sanitaire), publiée le 21 juin 2019, souligne le risque de leucémie chez les jeunes enfants habitant ou étant scolarisés près de lignes à haute tension. En Occitanie, ils seraient entre 927 et 2 189 enfants de moins de 4 ans ainsi exposés.
Quels sont les effets sanitaires liés à l'exposition aux champs électromagnétiques basses fréquences ? Pour l'Anses, qui vient de publier une nouvelle étude à ce sujet, il y a un lien entre cette exposition et le risque à long terme de leucémie infantile. Même si le niveau de preuve est "limité" et que les études publiées après 2010 "retrouvent moins fréquemment cette association".
Or, en France, selon l'Anses, 40 000 enfants de moins de 15 ans sont exposés à leur domicile à un niveau de champ magnétique supérieur à 0,4 microteslas, l'unité de mesure du champ magnétique. Et 8 000 enfants français sont scolarisés dans un établissement exposé à un niveau encore plus élevé.
Dans la nouvelle région Occitanie, le nombre d'enfants de moins de 15 ans exposés varie entre 3 700 et 8 900, selon le niveau de champ magnétique (entre 0,2 et 0,4 microteslas). De même, selon ces niveaux, entre 927 et 2 189 enfants de moins de 4 ans sont également exposés, dont certains dans leur école.
Car si l'Anses préconise depuis plusieurs années de ne pas construire de nouvelles écoles près d'une ligne à très haute tension, il y a l'existant. C'est le cas par exemple du groupe scolaire Clarfont de Portet-sur-Garonne, près de Toulouse. La ligne à haute tension passe au-dessus d'un quartier résidentiel et donc des écoles maternelles et élémentaires. Plus précisément, la LHT passe ici depuis les années 80 et le quartier, puis les écoles, se sont développés dans les années 90.
La mairie de Portet-sur-Garonne, qui affirme prendre le rapport de l'Anses très au sérieux, indique effectuer régulièrement des mesures des champs électromagnétiques. Tout en indiquant que les enseignantes du groupe scolaire concerné n'ont eu connaissance d'aucun cas d'enfants malades de leucémie, le maire, Thierry Suaud, annonce qu'au prochain conseil municipal, il annoncera la création d'un groupe de travail paritaire entre élus et citoyens, afin de "poser à plat l'ensemble des éléments de connaissance".