On vous explique pourquoi plus de 2000 petites boîtes ont été installées dans les rues de la Métropole de Toulouse

Depuis samedi 22 juillet 2023, des boîtes ont été installées sur les trottoirs de certaines communes autour de Toulouse. Il s'agit de capteurs d’ondes sismiques. On vous explique à quoi ils servent.

Si vous habitez dans le secteur de Gramont à Toulouse, vous avez forcément dû les voir. A certains endroits, il y en a tous les 100 mètres. Installées sur les trottoirs ou dans les espaces verts, ces milliers de boîtes sont en fait des capteurs d'ondes sismiques. 

Un message accroché à chaque élément donne quelques indications : "ce capteur, déployé avec plusieurs milliers d’autres, est destiné à étudier le sous-sol toulousain afin de connaître le potentiel géothermique qu’il contient".

2 000 capteurs

Au total, 2000 capteurs sont installés dans deux secteurs. Autour de Gramont, ils ont été posés entre le samedi 22 et le lundi 24 juillet 2023, puis ramassés le 26 juillet. Autour du Grand Mirail, ils seront positionnés, entre le 28 et le dimanche 30 juillet, avant d’être retirés les 2 et 3 août.

Cartographier le sous-sol

La campagne a été déployée par Engie Solutions à la demande de Toulouse Métropole. Pour être moins dépendante des énergies fossiles, la métropole a misé sur la géothermie. C’est-à-dire l'exploitation de la chaleur naturelle des sols pour chauffer des logements et des infrastructures.

On veut savoir s'il y a un potentiel géothermique dans le sol de la Métropole. Cette phase de recherche va nous permettre de faire une échographie du sous-sol pour vérifier ou non s'il y a des nappes d'eau chaudes/tempérées. Cette énergie renouvelable servirait à alimenter les nouveaux réseaux de chaleurs.

François Chollet, vice-Président Toulouse Métropole en charge de l'écologie, du développement durable et de la transition énergétique

Mesures des vibrations du sol

Pour recueillir ces données géologiques, les capteurs mesurent les vibrations du sol, naturelles ou simulées par un camion. Cette opération se fait la nuit. Entre minuit et 6 heures du matin, le chantier mobile sillonne la zone des capteurs et enregistre les signaux envoyés par les petites boîtes.

Ces boîtiers enregistrent les micro vibrations naturelles du sol et celles générées par le camion. Les ondes passent dans le sol et rebondissent dans les différentes couches géologiques. En fonction de la vitesse de ces ondes, on arrive à reconstituer l'image du sous-sol, comme une échographie.

Nicolas Monneyron, directeur du pôle géothermie Engie

Si vous habitez Balma, Blagnac, Launaguet, Montrabé, Saint-Jean et L’Union, vous avez peut-être déjà entendu des bruits au cœur de la nuit. Pas de panique, le chantier est bientôt terminé. Mais vous pouvez faire remonter vos remarques sur un site dédié le temps des travaux. 

Une phase d'exploitation des données

Après le recueil des données, viendra la phase d'interprétation des résultats. Ils ne seront connus que début 2024. S'ils sont positifs, cette ressource naturelle pourra alors servir à la production d'un nouveau réseau de chaleur et de froid qui sera implanté sur la zone de Gramont. 

Cette production de chaleur sera destinée aux futurs bâtiments, immeubles, écoles, crèches,...

Pas touche

La réalisation de ces travaux est encadrée par arrêté préfectoral et fait l’objet d’une subvention par l’ADEME l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie. Pour le bon déroulé du chantier, il est bien sûr interdit de déplacer ou pire de voler les boîtes. Elles sont équipées d'une puce antivol GPS.

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