Alors que la France est en confinement pour lutter contre l'épidémie de coronavirus, les ours des Pyrénées, eux, quittent leurs tanières, après des mois d'hivernation. Plusieurs sorties ont été récemment observées en Haute-Garonne et dans les Pyrénées-Atlantiques.
Ainsi, la retraite hivernale semble prendre fin pour la population des plantigrades, dans le massif pyrénéen.
A la mi-février déjà, probablement à la faveur du redoux, un ours avait été observé à Melles, en Haute-Garonne. Mais les choses se sont précipitées les jours derniers : grâce à la localisation GPS, on sait que l'ourse Sorita a commencé à se déplacer aux alentours du 18 mars 2020. Puis le 24, elle a été aperçue par un témoin, non accompagnée d'un ourson, sur la commune de Borce, dans les Pyrénées-Atlantiques. L'ours Cachou a été également géolocalisé, à Melles, le 25 mars dernier, selon les relevés du site internet Info Ours des Pyrénées de l’Etat.
Enfin, des empreintes appartenant à un ours mâle de grande taille ont été observées à Laruns, toujours dans les Pyrénées-Atlantiques.
Selon le FIEP, le fonds d'intervention éco-pastoral, l'observation et le suivi des ours en cette fin d'hivernation* vont être compliqués par le confinement imposé par l'épidémie de coronavirus.
En 2019, la population des ursidés dans les Pyrénées avait été estimée à 50 individus. Un record depuis les années 50. * L'ours en effet n'est pas un animal hibernant, sa température reste stable et il lui arrive fréquemment de se réveiller et même de parcourir quelques mètres autour de sa tanière. Il se retire durant la période hivernale, poussé par les températures trop froides et le manque de nourriture. On parle donc plutôt d'hivernation et non d'hibernation, le concernant.