Pas de rentrée pour 2500 élèves de l'IUT Paul Sabatier : les enseignants dénoncent les inégalités salariales

Plusieurs départements de l'IUT Paul Sabatier de Toulouse (Haute-Garonne) n'ont pas encore fait leur rentrée. Depuis le 1er septembre, les enseignants du second degré ont formé un mouvement de protestation pour dénoncer les inégalités de salaires.

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Ce n'est pas une rentrée comme les autres pour l'IUT Paul Sabatier de Toulouse (Haute-Garonne). 2500 étudiants n'ont pas pu reprendre leurs cours en raison d'une mobilisation des enseignants du second degré de 8 départements sur les 10 existants.

Depuis le 1er septembre, les enseignants "ont abandonné leurs tâches administratives ", mentionne le communiqué de presse du collectif 384. Le mouvement touche également les Staps (filière sport) de Toulouse.

L'IUT Paul Sabatier n'est pas le seul de France concerné par une mobilisation, de nombreux autres établissements à l'échelle nationale sont touchés par cet mouvement de protestation comme Bordeaux, Montpellier, Grenoble...

Dénoncer des inégalités salariales

Les enseignants du Second degré se mobilisent pour dénoncer des inégalités salariales. Ils pointent notamment un régime de primes (RIPEC), entré en vigueur en 2021 et qui ne bénéficie qu'aux enseignants-chercheurs.

Cela induit une "prime réduite de moitié" pour les enseignants du second degré (ESAS) ainsi que les vacataires, par rapport à leurs homologues enseignants-chercheurs. Auparavant, pendant 30 ans, tous les enseignants du supérieur touchaient la même chose.

Le communiqué précise : "cette inégalité de traitement a déclenché la colère et la mobilisation des ESAS, qui se sentent humiliés et déconsidérés, d’autant que cette décision du Ministère intervient dans un contexte de très fort alourdissement de leur charge de travail administrative."

"Un cocktail qui provoque colère et amertume"

Ce nouveau régime de primes s'ajoute à d'autres problématiques, entre autres le manque de moyens pour ouvrir des postes supplémentaires face à l'augmentation du nombre d'étudiants.

Le contexte de l'inflation pèse aussi dans les revendications. Le collectif 384 indique une "forte baisse de leur pouvoir d’achat, 25% depuis les années 2000". Mais aussi des revalorisations jugées insuffisantes pour faire face à l'inflation. Un " cocktail qui provoque colère et amertume".

Le collectif annonce que la situation risque d'empirer dans les semaines à venir. Au-delà d'une rentrée perturbée pour les élèves, c'est le suivi des alternants, la direction d'étude et l'encadrement d'étudiants en stage, les échanges Erasmus et bien d'autres domaines qui pourraient également être impactés.

Une grande mobilisation est prévue le 11 septembre prochain à la faculté, à 11h, devant le bâtiment central Paul Sabatier.

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